« Le Moyen-Orient, un laboratoire de l’esprit de réconciliation »

Joseph Farah, President of Caritas MONA (Middle East and North Africa) talks about some expectations for the first Special Assembly for the Middle East of the Synod of Bishops which will take place in Rome from 10 to 24 October. Credits: Caritas MONA

Joseph Farah, President of Caritas MONA (Middle East and North Africa) talks about some expectations for the first Special Assembly for the Middle East of the Synod of Bishops which will take place in Rome from 10 to 24 October. Credits: Caritas MONA

Joseph Farah, Président de Caritas MONA (Moyen-Orient et Afrique du Nord)

Quelles sont vos attentes par rapport au synode de la semaine prochaine ? A quels principaux défis dans votre région faudrait-il s’adresser?

M. Farah : La région du Moyen-Orient est globalement fragile, les populations éprouvent un sentiment d’insécurité et se voient confrontées à des situations de belligérance permanente, notamment en raison du conflit israélo-palestinien. Beaucoup de personnes n’arrivent pas à subvenir à leurs besoins. L’Eglise est déjà très engagée dans différents domaines, elle prône la réconciliation, lutte pour la paix et cherche à travers ses multiples organisations dont Caritas, à améliorer les conditions de vie des populations. Mais cela ne suffit pas, nous devons multiplier nos efforts.

La Région de Caritas MONA est très étendue, elle va de la Mauritanie jusqu’à l’Iran. Il s’agit d’une région très particulière, pluraliste aussi bien au niveau des religions que des civilisations. Même au sein de l’ Eglises catholique, on retrouve ce pluralisme. Il y a les maronites, les syriaques, les grecs catholiques, les arméniens, les latins, les chaldéens etc. – et toutes ces Eglises ont leurs propres organisations hiérarchiques et sociales, des hôpitaux, des écoles etc. . Pour le moment, la coopération entre églises et avec les autres confessions est appelée à se développer, et il faudrait faire plus d’efforts pour renforcer les partenariats et le dialogue pour une Action plus concrète.

Dans quelle mesure le synode vous aidera à faire face à ces défis ?

M. Farah : Grâce au synode, la communauté chrétienne aura une meilleure compréhension des problèmes de la région et de ses populations et saura multiplier les initiatives d’aide et de réconciliation. Une meilleure coordination entre les organisations catholiques des différents pays est recommandée afin de permettre de renforcer notre action pour les plus démunis et d’améliorer le bien-être et la sécurité des populations sur place.

Les résultats de ce synode pourraient également servir ailleurs. En raison des nombreux défis et du pluralisme de notre région, le Moyen-Orient est – par excellence- le laboratoire de l’esprit de réconciliation que l’Eglise voudrait de promouvoir dans l’intérêt de l’humanité.

Quelle contribution peut apporter Caritas à ce synode?

M. Farah : Au Moyen-Orient, Caritas a l’habitude d’interagir avec les autres ONGs et confessions pour aider les populations et promouvoir le développement. A l’occasion du synode, nous souhaitons communiquer et partager cette expérience pratique de la charité incarnée.

Ce que nous pratiquons, c’est le « dialogue par l’acte ». Notre charité s’adresse à tous les démunis, qu’ils soient chrétiens, musulmans ou autres. Les Caritas de notre Région espèrent que l’esprit de solidarité au niveau universel se concrétise par un partenariat permanent et efficace.

Il est souhaitable que les recommandations du synode mènent à des solutions à effets tangibles et pratiques que la Caritas s’engagerait à réaliser dans un effort d’instaurer la sécurité civile et sociale des chrétiens et des populations du Moyen-Orient.

 

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