L’importance de s’adapter aux changements climatiques au Kenya

In Kenya, the fluctuation and inconsistence in the level and frequency of rain, soaring food prices, flooding and drought is wearing people down. Credits: Caritas Kenya

In Kenya, the fluctuation and inconsistence in the level and frequency of rain, soaring food prices, flooding and drought is wearing people down.
Credits: Caritas Kenya

de Samson Malesi Shivaji, coordinateur national des moyens d’existence, Caritas Kenya

Pluies inhabituelles, approvisionnement en eau irrégulier, températures élevées dans l’ensemble et chaleur extrême dans certains endroits, conditions venteuses, production agricole réduite avec des coûts élevés, conflit et personnes forcées de quitter leur foyer.

Au Kenya, pour les habitants des villages, la définition de ‘changements climatiques’ est dépourvue de tout paramètre scientifique ou technique, il s’agit plutôt de défis réels auxquels les gens ordinaires sont confrontés tous les jours, du matin au soir.

Les changements climatiques au Kenya ont des effets très néfastes sur les ressources des ménages pauvres qui n’ont pas les moyens pour y faire face. Le débat international sur les changements climatiques ne touche pas les hommes et les femmes ordinaires au Kenya, qui sont plutôt préoccupés de comprendre comment faire face aux défis que les changements leur posent.

La sécurité alimentaire est la clé du développement. C’est un aspect particulièrement important au Kenya, puisque le secteur agricole est le pilier de l’économie. Les changements climatiques touchent déjà les quatre dimensions de la sécurité alimentaire: disponibilité, accessibilité et qualité des aliments, et système de stabilité alimentaire.

En Afrique, les changements climatiques ont déjà compromis la capacité de nombreuses sociétés africaines d’atteindre les Objectifs de développement du Millénaire, un ensemble d’objectifs pour la lutte contre la pauvreté approuvés par la plupart des gouvernements. Les changements climatiques peuvent augmenter la vulnérabilité des ménages en minant leur résilience et leur capacité de gérer les ressources alimentaires. Au Kenya, l’irrégularité des pluies, la flambée des prix alimentaires, les inondations et la sécheresse épuisent les personnes.

Le modèle de Caritas Kenya– assorti d’une approche intégrée de la sécurité alimentaire – s’occupe des besoins immédiats de disponibilité des aliments tout en renforçant les systèmes de production et la capacité des communautés de faire face à des conditions climatiques difficiles. Il comporte cinq domaines principaux : la gestion des risques de catastrophe, la protection de l’environnement, la production de cultures tolérantes à la sécheresse et la gestion post-récolte.

Dans le cadre de la gestion des risques de catastrophe, Caritas forme des comités au niveau communautaire chargés de l’alerte précoce et du renforcement des capacités. Nous utilisons les connaissances autochtones existantes pour prévoir et gérer les catastrophes.

Un environnement dégradé, ne pouvant assure un cycle de production, nuit à l’agriculture. Caritas Kenya promeut les initiatives de protection de l’environnement intégrées au processus de production. La règle générale est de promouvoir la protection des terres et de l’eau tout en renforçant la plantation d’arbres. La plantation des arbres de fruits comporte de nombreux avantages pour la protection des terres, en faisant de l’ombre et en coupant le vent.

Caritas Kenya soutient la production de cultures tolérantes et résistantes à la sécheresse, qui ont une saison de pousse plus brève ou qui peuvent résister à un environnement rude pendant la saison de pousse. Les communautés ont aussi décidé d’élever des variétés de bétail résistantes à la sécheresse, en particulier des races locales de chèvres et de moutons. Ces races sont capables de résister à des conditions d’environnement rude et de rester productives pendant toutes les saisons.

Il est important que les réserves alimentaires puissent durer le plus longtemps possible, mais les changements climatiques ont vu l’émergence de nouvelles espèces d’insectes post-récolte et ont créé des conditions plus favorables à leur prolifération. Caritas promeut l’utilisation de méthodes plus économiques pour le stockage des céréales, notamment silos en métal, greniers traditionnels.

Dans les partenariats avec les communautés locales, ce sont les personnes du lieu qui prennent les rênes, car ils connaissent mieux leur environnement et peuvent choisir des initiatives qui permettent une meilleure adaptation aux risques.

Le gouvernement est responsable des services sociaux et des équipements au public, car il est le seul à avoir un réseau au niveau national et la capacité d’assurer ces services. Le gouvernement développe aussi les cadres sur lesquels les autres organisations basent leurs plans. Le partenariat avec le gouvernement est donc important pour des ONG comme Caritas, ce qui implique une planification conjointe aux échelons national et provincial.

Caritas est aussi engagée dans un certain nombre de partenariats avec d’autres ONG, elle est notamment membre du KFSSG (Groupe permanent pour la sécurité alimentaire au Kenya), du KCCWG (Groupe de travail sur les changements climatiques au Kenya) et de WESCOORD, la réunion sur eau, environnement et coordination de la santé. Ces partenariats sont importants pour la collecte d’informations, la diffusion des résultats et la planification.

 

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