de François Gloutnay
Prédicateur de la Maison pontificale, le capucin Raniero Cantalamessa, a rappelé combien il avait été ému lorsque, présent dans un pays du Sud, il avait croisé tous ces enfants en haillons et vu des gens courir après des bennes à ordures en espérant y trouver de quoi survivre. «Je suis devenu sans voix, j’ai perdu mon souffle, en me disant ceci est le Seigneur. La personne pauvre, c’est précisément Jésus qui marche dans le monde, incognito», a-t-il lancé.
Le père Cantalamessa menait la réflexion théologique, en ce lundi matin, à Rome, lors de la 19e assemblée générale de Caritas Internationalis. Il a ensuite souligné que «tous ceux qui aiment leurs voisins et leurs prochains n’aiment pas nécessairement le Christ. Mais tous ceux qui aiment le Christ, aiment leurs prochains».
Le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, a poursuivi sur cette question: «Qui est mon prochain?». Réfléchissant sur la parabole du bon Samaritain, il souligne qu’à cette question posée par un docteur de la loi, Jésus a plutôt répondu par un rapport de terrain, un terme bien connu par toutes les Caritas du monde. Et que se passe-t-il su rce terrain? Plusieurs réponses sont offertes devant la situation illustrée par la parabole. Une, celle de la compassion, apparaît la plus vraie au docteur de la loi. «Vous aussi, faites de même»
François Gloutnay
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