Comment le changement climatique touche les pauvres des campagnes

Group discussion conducted by Trócaire field staff and Caritas local partners in Chiholomba village, Balaka, Malawi Credits: Trocaire

Group discussion conducted by Trócaire field staff and Caritas local partners in Chiholomba village, Balaka, Malawi
Credits: Trocaire

Trócaire (Caritas Irlande) et nos agences partenaires du monde en développement répondent au défi des tendances climatiques plus extrêmes. Afin que notre réponse soit aussi efficace que possible, nous avons besoin de mieux comprendre comment la variabilité du climat interagit avec la pauvreté et la vulnérabilité.

En 2009, Trócaire a commandité une étude de deux ans dont le but était de donner une compréhension plus détaillée de la souffrance des foyers ruraux du monde en développement par rapport aux changements du climat, et de comment ils font face et adaptent leurs moyens de subsistance pour affronter les nouveaux ainsi que les défis existants.

La recherche se fait dans quatre pays – la Bolivie, le Honduras, le Kenya et le Malawi – dans des communautés dans lesquelles Trócaire soutient déjà les moyens d’existence.

Ces communautés sont habituées au changement de temps et au climat extrême. Les sécheresses, les inondations ou les tempêtes tropicales font depuis longtemps partie de leur vie. Mais les récents changements des tendances climatiques posent de nouveaux défis.

La région de recherche en Bolivie est la région montagneuse de l’Altiplano où les communautés sont confrontées à la grêle et au gel hors-saison, à un soleil plus intense, des températures en hausse et à la sécheresse.

Au Honduras, la zone de recherche se situe sur la côte nord où les communautés sont particulièrement vulnérables aux ouragans, aux tempêtes tropicales et aux inondations.

La recherche au Kenya se situe à Tharaka, une région semi-aride dans l’est du Kenya, où les communautés agropastoralistes sont confrontées à des sécheresses plus fréquentes et plus rigoureuses.

Au Malawi, la zone de recherche se situe au Balaka, une région près du lac Malawi au Sud du pays. La sécheresse, le changement des chutes de pluie et des températures en hausse sont les problèmes majeurs de ces communautés.

Des sondages et des discussions de groupe ont lieu tous les quatre mois par le personnel de terrain de Trócaire et par nos partenaires sur place – CIPCA (Bolivie), Popol Nah Tun (Honduras), le diocèse de Meru (Kenya) et CADECOM (Malawi). Le personnel du siège de Trócaire est responsable de la coordination entre les pays et de l’analyse. Le soutien technique pour ce projet est fourni par l’Institut des Études du développement de l’université de Sussex (IDS).

Cette étude est différente de bien d’autres car elle observe régulièrement sur une longue période. Grâce à un haut niveau d’accompagnement et de familiarisation avec les communautés étudiées, cette recherche est bien placée pour fournir des exemples sur comment les gens affrontent ces changements dans leur environnement et comment ils y répondent.

La recherche cherche à identifier certaines stratégies que les petits fermiers et les ouvriers agricoles ont à leur disposition pour augmenter leurs possibilités de réagir et de s’adapter au contexte du changement climatique. Parmi ces possibilités, on trouve le moyen que les foyers ont d’éviter les effets négatifs des chocs climatiques et leur capacité à utiliser des opportunités locales ou externes, comme faire appel au soutien des groupes locaux, ONG ou agences gouvernementales. Si le travail de terrain ne va pas être fini avant l’automne 2011, et qu’un rapport final n’est pas attendu avant début 2012, ce qui suit sont les premières impressions tirées des données reçues.

Dans les quatre études de cas, il est évident que les foyers adaptent leur moyen de subsistance en réponse à plusieurs facteurs. En plus des changements des tendances climatiques, des revirements sociaux, culturels et politiques ont lieu dans les quatre pays, comme la migration en Bolivie ou la perte des structures traditionnelles et la modernisation au Kenya, qui ont tous un effet sur la résistance en général des foyers.

L’influence de facteurs externes sur l’accès et le choix des foyers aux stratégies d’adaptation est également évidente. Par exemple, au Malawi, le Programme de subvention agricole donne des subventions pour un modèle assez limité d’agriculture qui influence, et peut-être limite, le type d’agriculture et d’adaptation pratiquées.

Il peut donc être dit que les opportunités externes, les soutiens ou les influences, comme la modernisation au Kenya ou la politique du gouvernement au Malawi, interagissent avec les facteurs locaux et conduiront peut-être à une meilleure capacité de gérer les facteurs de stress provoqués par le climat.

Pour plus d’informations, veuillez contacter : Ciara Kirrane, stagiaire à la justice écologique, Trócaire, [email protected].

 

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