Au Bangladesh, des avancées menacées

Bishop Gomes, Auxiliary Bishop of the Archdiocese of Dhaka, Bangladesh President of Caritas Bangladesh being part of Caritas climate justice campaign Credits: Caritas

Bishop Gomes, Auxiliary Bishop of the Archdiocese of Dhaka, Bangladesh President of Caritas Bangladesh being part of Caritas climate justice campaign
Credits: Caritas

Au Bangladesh, trouver de quoi se nourrir est la principale préoccupation de la population. Comme l’explique Monseigneur Theotonius Gomes, président de Caritas Bangladesh, c’est également le centre de la vie politique du pays.

« Le succès de tout gouvernement, de toute agence de développement et des sociétés ou des familles repose sur la capacité à garantir la sécurité alimentaire. Au Bangladesh, la plus petite quantité de nourriture disponible est traitée avec beaucoup d’attention. »

La sécurité alimentaire est donc la priorité pour Caritas dans le pays. Ses actions sont diversifiées et visent principalement les ménages les plus modestes et les communautés autochtones.

Par exemple, dans la région reculée de Chittagong Hill Tracts, 2 400 familles autochtones reçoivent des formations pour améliorer leur production agricole tout en travaillant à renforcer les liens avec les marchés où vendre leurs produits. Les rendements augmentent tout comme les conditions de vie de ces familles.

« Ces dernières 40 années, la production agricole du Bangladesh a triplé, principalement celle du riz. Cela est le résultat d’une maximalisation des avancées techniques en matière agricole et de l’attention qui est protée à l’agriculture par les différents gouvernements depuis l’indépendance du pays », explique Monseigneur Gomes. Il ajoute que le gouvernement actuel va lancer prochainement un programme appelé « une maison, une ferme » qui vise à promouvoir l’atteinte de la sécurité alimentaire par chaque ménage en optant pour la production à petite échelle en utilisant au mieux les ressources naturelles disponibles.

Mais le combat contre la faim est loin d’être gagné explique-t-il. « Le pays est confronté aujourd’hui aux effets du changement climatique. La montée du niveau de la mer et les conditions météorologiques extrêmes et imprévisibles viennent hypothéquer les avancées encourageantes de ces dernières décennies.»

Sécheresses dans certaines zones du pays, pluies diluviennes dans d’autres rendent les récoltes incertaines. Il y a urgence d’agir. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le Bangladesh risque de perdre une large partie de ses terres cultivées. Un mettre d’élévation du niveau des mers signifierait l’inondation de 20 % des terres du pays.

Face à ces menaces, il faut adapter les programmes de développement. Dans les régions côtières de Rampal, Mongla et Sharonkhola upazila, les programmes mis en œuvre cherchent à aider les communautés à diversifier leur production alimentaire en misant sur la culture du riz et l’élevage des crevettes. Au Nord du pays, dans les hautes terres de Nachol, Porsha, Potnicola et Dhamoirhat, c’est la gestion efficace de l’eau qui est au centre de l’intervention de Caritas Bangladesh pour permettre aux familles de mieux faire face au sécheresses.

Enfin, en cette journée mondiale de l’alimentation, Monseigneur Gomes nous rappelle que la sécurité alimentaire a aussi une dimension spirituelle.

« Un aspect fondamental du mystère de la personne humaine est l’union du corps terrestre avec l’âme céleste, une union sur terre destinée à l’éternité. Sur terre, le corps doit être une vraie demeure pour l’esprit éternel, dans l’éternité, l’âme doit être la demeure du corps ressuscité.

Sur terre, la nourriture aide le corps à sa fonction essentielle : garder «corps et âme unis» vers l’accomplissement de ce mystère de la personne humaine.

La ‘sécurité alimentaire’ n’est donc guère une simple affaire terrestre, elle a des issues vers l’éternel.

La Prière du Seigneur, le « Notre Père » n’est pas une prière ordinaire, c’est la prière pour la venue du Royaume de Dieu, par laquelle nous prions pour le «pain quotidien», l’aliment de tous les jours, celui des pauvres qui conduit au pain éternel, le pain du lendemain pour tous. »

 

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