Les jeunes pèlerins battent le pavillon de l’Amérique latine

Cardinal Rodriguez addresses pilgrims on the outskirts of Rio. Copyright: Caritas/Michelle Hough

Cardinal Rodriguez addresses pilgrims on the outskirts of Rio. Copyright: Caritas/Michelle Hough

Par Michelle Hough, Caritas Internationalis

Traduit par Sophie Rebours, Secours Catholique-Caritas France

Ce jeudi 25 juillet, la pluie n’a pas arrêté les centaines de pèlerins des Journées mondiales de la jeunesse : ils étaient nombreux dans l’église de Saint-Augustin de Rio de Janeiro à venir écouter la catéchèse du président de Caritas Internationalis, le cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga.

« Je voudrais que vous pensiez à vos cinq meilleurs amis, leur a demandé le cardinal Rodriguez en les accueillant, est-ce que Jésus Christ est sur la liste ? »

L’église était pleine de jeunes venus des quatre coins de l’Amérique latine. Le cardinal a d’ailleurs reconnu chacun des groupes selon les drapeaux qu’ils agitaient frénétiquement : Colombie, Argentine, Honduras, Pérou, Bélize… et tant d’autres.

En espagnol, sa langue natale, Mgr Maradiaga a expliqué qu’en dépit de toute la technologie que nous avons, les gens se sentent toujours désorientés. Selon lui, nous avons besoin d’écouter avec plus d’attention la parole de Dieu. Il a ensuite cité l’un des premiers tweets de Benoit XVI dans lequel l’ancien pontife conseillait de parler à Jésus grâce à la prière, de l’écouter et de le rencontrer grâce aux pauvres.

« Etre un chrétien est le fruit d’une liberté, a dit le cardinal, vous êtes des disciples de l’amour et c’est un privilège. » Le cardinal Rodriguez a insisté sur la nécessité de vivre sa foi en la pratiquant et qu’on ne peut se dire catholique sans être pratiquant.

« Nos cœurs sont malades, a ajouté le cardinal. Nous souffrons d’une crise cardiaque missionnaire. » Il a souligné aux jeunes pèlerins qu’ils pouvaient vivre et pratiquer leur foi avec Caritas. Mentionnant la prochaine campagne contre la pauvreté de Caritas, focalisé sur la sécurité alimentaire, le cardinal a proposé aux pèlerins de s’informer dès maintenant sur le sujet en s’interrogeant sur la nourriture gaspillée dans leur propre pays. Il a invité les jeunes à devenir bénévoles pour Caritas. Il a évoqué son souvenir du tremblement de terre au Pérou, en 2007 qui a vu arriver de nombreux jeunes travaillant sans relâche pendant des heures pour aider à faire sortir les victimes prisonnières de bâtiments effondrés.

« Beaucoup de gens ont une vie spirituelle asséchée », a dit le cardinal. Or les jeunes devraient avoir un véritable jardin pour leur vie spirituelle. « Êtes-vous spirituellement en bonne santé ? » leur a-t-il demandé.

Pendant ce temps, le pape François a visité une favela. En me rendant à Saint-Augustin, j’en ai aperçu quelques unes. Elles semblent à peine posées sur les pentes des collines. Même si Rio est considéré comme une destination exotique de vacances dans la culture occidentale, la pauvreté est présente et visible dans beaucoup d’endroits de la ville.

Dans la favela de Varginha, le pape François a déclaré : « Personne ne peut rester insensible aux inégalités qu’il y a encore dans le monde ! Que chacun, selon ses possibilités et ses responsabilités, sache offrir sa contribution pour mettre fin à beaucoup d’injustices sociales. Rappelons-nous-le toujours : c’est seulement quand nous sommes capables de partager que nous nous enrichissons vraiment ; tout ce qui se partage se multiplie ! La mesure de la grandeur d’une société est donnée par la façon dont elle traite celui qui est le plus nécessiteux, qui n’a rien d’autre que sa pauvreté !

Près d’un million de pèlerins se sont rendus à la messe célébrée par le pape François sur la place de Copacabana jeudi soir.

La pluie a même cessé à cette occasion. Alors que je combattais le décalage horaire (« Réveille toi ! Il n’est pas 3 heures du matin mais bien 22 heures), je me préparais pour la journée du vendredi. Le cardinal Rodriguez donne sa dernière catéchèse à la paroisse Saint Raphael à Vista Alegre. Caritas Brésil organise de son côté une marche de trois kilomètres, d’Arpoador à la plage de Copacabana entre 13h30 et 15h. Et les pèlerins vont rejoindre le pape pour le Chemin de croix de Copacabana à 18h. Je ferai mieux de prendre des forces… forces…

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