Caritas vient en aide aux personnes qui fuient le conflit au myanmar

Depuis 2011, le gouvernement du Myanmar est impliqué dans un conflit ethnique de faible intensité avec un groupe rebelle interne, l’Armée de l’Indépendance du Kachim. Après les élections tenues au début de 2016, il y a de nouveau l’espoir de parvenir à une solution pacifique du conflit.

Toutefois, environ 96.400 personnes de Kachim et des Etats Shan du nord sont toujours déplacées suite au conflit armé qui a repris en 2011. La moitié environ de la population déplacée se trouve dans des zones sous contrôle gouvernemental, auxquelles peuvent accéder  les ONG locales et nationales, mais non la plupart des organisations internationales.

women learn how to use a loom and basic business skills. The weaving businesses that have been set up are much appreciated and give people hope of once again having a steady income and depend less and less on services provided by Caritas. Photo by John Coughlin/Caritas

Les ateliers de tissage donnent à la population l’espoir d’avoir à nouveau un revenu stable.Photo de John Coughlin/Caritas

Alors que de nombreux déplacés habitent dans des camps gérés par des ONG nationales, d’autres sont entassés dans des hébergements temporaires qui n’ont pas été conçus pour accueillir des personnes durant une période de temps prolongée. Avec le soutien d’organisations Caritas partenaires du monde entier, Caritas Myanmar fournit des services à plus de 16.000 personnes déplacées, dans les zones contrôlées ou non par le gouvernement.

Lors de ma mission en vue de  visiter le projet de Caritas d’aide aux personnes forcées de fuir le conflit, j’ai rencontré Thein Thein Khein, une femme de 40 ans qui habite le Camp St Joseph Maina, aux abords de la ville de Myitkyina dans le nord du Myanmar.

Il y a quatre ans, alors que les combats faisaient rage près de leur village, Thein Thein a pris la fuite avec sa soeur He Ma Moh, 38 ans. Toutes deux tenaient une supérette dans leur village natal  de Nansiam. Parties à peine avec ce qu’elles ont pu charger avec elles, elles sont arrivées à Myitkyina, où elles ont trouvé refuge au Camp St. Joseph Maina, géré par Caritas Myanmar.

Dans le camp, ce sont les personnes déplacées qui gèrent et contrôlent elles-mêmes la qualité des services  fournis. Thein Thein est le Point Focal du camp, ce qui représente un travail à plein temps et lui permet de gagner un peu d’argent. Le travail consiste à assurer la coordination entre les personnes déplacées internes, Caritas et les autres agences qui fournissent des services dans le camp.

Elle est en contact permanent avec les résidents du camp, si bien qu’elle est toujours à jour à l’égard des besoins et des problèmes éventuels. Thein Thein aide également en accompagnant les visiteurs qui arrivent au camp, elle surveille le maintien de la propreté du camp, et fournit un soutien aux autres comités du camp, tels que par exemple l’alimentation, l’éducation et l’assainissement. “ Je suis heureuse que Caritas ait couvert en temps opportun les besoins basiques les plus urgents des personnes”, dit Thein Thein.

Elle essaie aussi d’assister ses camarades déplacés pour gérer leurs doléances. Les plus fréquentes concernent la nourriture, vu que les  contraintes budgétaires permettent d’allouer seulement un montant limité par rapport aux besoins des ménages pris dans leur ensemble, et la discrimination à l’égard des écoliers qui fréquentent les écoles locales et sont perçus comme des étrangers, et parfois maltraités par les autres enfants et les professeurs.

Thein Thein espère à l’avenir pouvoir bénéficier d’un programme de rétablissement des moyens de subsistance. En raison des moyens financiers limités, ce type d’assistance, tel que la formation des femmes en tissage, est réservé exclusivement aux ménages les plus vulnérables. Dans cette partie du projet, les femmes apprennent à utiliser un métier à tisser et acquièrent des compétences commerciales de base.

Les ateliers de tissage qui ont été mis en place sont très appréciés et donnent aux personnes l’espoir d’avoir à nouveau un revenu stable et de dépendre de moins en moins des services fournis par Caritas. Thein Thein espère que ces compétences vont l’aider à se réinstaller dans un village où elle pourra vivre en paix.

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