The Weini savings and lending group in northern Ethiopia motivates members to turn small savings and investments into big rewards. Credits: Debbie DeVoe/CRS
Les communautés rurales dans le nord de l’Ethiopie hésitaient à croire à ce qu’elles s’entendaient dire. Comment peut-on avoir des bénéfices en mettant de côté l’équivalent de quelques euros chaque mois? Venez voir le groupe d’épargne et de prêt Weini un an et demi plus tard, ils ne posent plus la question.
Au début, le processus a été lent, mais mois après mois, les épargnes individuelles des 25 membres ont augmenté au point que le groupe a décidé d’investir dans la volaille. Maintenant, les membres désignés s’occupent de six poules et partagent avec le groupe la moitié des profits découlant de la vente d’œufs ou de l’élevage de poussins.
Prenons Brikti. Elle a demandé un prêt de 30 USD pour acheter des produits alimentaires en petites quantités, tels que sel, sucre et pois. Maintenant, elle en vend chaque jour dans son magasin de dessus de table, et utilise les profits pour rembourser son crédit et les intérêts et pour acheter des produits essentiels pour sa famille.
A présent, le groupe envisage d’investir dans une moto à utiliser comme service de taxi ou, éventuellement, dans un moulin pour gagner des profits supplémentaires.
“Nous ne voulons pas d’aide gratuite. Maintenant, vous nous avez indiqué la voie,” a déclaré le Président du groupe.
Caritas Afrique et ses partenaires ont tenu un forum du 13 au 15 septembre à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, sur la question : comment les programmes de microfinancement peuvent-ils créer des moyens d’existence pour sortir des millions de personnes de la pauvreté.
Les membres Caritas en Afrique gèrent actuellement de nombreux programmes de microfinancement offrant aux personnes qui veulent monter une affaire l’accès à de petits montants. Les programmes permettent aux familles d’épargner de l’argent et les heures supplémentaires de rembourser les prêts. Caritas vise les pauvres travaillant à leur compte qui n’ont pratiquement pas d’accès aux services officiels de crédit ou d’épargne.
Des études indiquent que les femmes utilisent plus souvent les prêts et les profits pour leur famille, en investissant dans leurs activités commerciales et en utilisant le revenu supplémentaire pour subvenir aux besoins du ménage, par exemple, en achetant des aliments de meilleures qualité et en plus grande quantité, en améliorant le logement familial et les soins de santé, en payant les frais scolaires des enfants, et en épargnant pour l’avenir.
A titre d’exemple, Caritas Ouganda a lancé des activités de microfinance en créant un fonds de secours d’urgence pour les veuves de guerre et les personnes qui ont perdu leur habitation à cause du conflit. Cette initiative est devenue la Banque centenaire de développement rural qui est la plus importante institution de microfinance d’Ouganda et la deuxième banque du pays.
Les délégués à la réunion d’Addis-Abeba ont échangé les meilleures pratiques et ont adopté un plan conjoint visant à promouvoir des activités de microfinance unifiées dans leurs pays.
S.Exc. l’archevêque Cyprian Kizito Lwanga de Kampala, Président de Caritas Afrique, a déclaré : “La microfinance est une stratégie reconnue pour la réalisation des ODM. Soutenez-la et donnez-lui une possibilité.”
Le groupe d’épargne et de prêt Weini a été soutenu par CRS, l’un de nos membres Caritas aux Etats-Unis. En savoir plus sur leur travail sur la microfinance