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Caritas has distributed emergency shelter kits to over 60,000 people since the earthquake happened. Credits: Caritas

Caritas has distributed emergency shelter kits to over 60,000 people since the earthquake happened.
Credits: Caritas

La maison de Phenol Estiverne n’a pas été réduite à l’état de ruines comme beaucoup d’autres à la suite du séisme survenu en Haïti, mais il n’est pas encore retourné y vivre.

“C’est trop dangereux. Lors des dernières répliques, les fissures dans les murs sont devenues plus profondes. A la prochaine secousse, nous serions tous ensevelis sous les décombres!” s’écrie M. Estiverne.

M. Estiverne, 54 ans, vit actuellement avec sa femme et ses quatre enfants dans le jardin de sa petite maison en briques sur les collines de Martissant, dans la banlieue de Port-au-Prince.

Les mauvaises pratiques dans la construction des villes et de la capitale d’Haïti ont fortement contribué à aggraver les dégâts et la perte massive de vies humaines causés par le séisme du 12 janvier. Les bâtiments qui étaient déjà fragiles au départ risquent de s’écrouler à cause des répliques fréquentes et dans certains cas très fortes.

Jusqu’à présent, Caritas a distribué des kits pour abris d’urgence à plus de 60 000 personnes. M. Estiverne a reçu dernièrement une tente familiale qu’il a plantée dans son jardin. “Nous sommes très reconnaissants à Caritas qui nous a fourni une tente assez grande pour nous six. Cela a été un soulagement, c’est la première fois depuis le séisme que nous pouvons tous bien dormir,” affirme-t-il.

Beaucoup de gens sont allés vivre dans les camps de fortune parsemés autour de Port-au-Prince ou dans d’autres zones après le séisme. Pour M. Estiverne, ce n’était pas une bonne solution.

“Nous ne voulons pas quitter notre propriété, en plus, les conditions de vie sont trop difficiles dans ces camps, il n’y a pas assez de place,” explique-t-il.

Deux mois se sont pratiquement écoulés depuis le séisme et, rien qu’à Port-au-Prince, plus de 550 000 personnes vivent dans des sites improvisés. Avec l’arrivée de la saison des pluies en Haïti, la vie deviendra plus difficile pour tous ceux qui vivent à l’extérieur.

Outre le risque d’inondations et de coulées de boue, les sinistrés sont exposés au risque de maladies car dans les camps surpeuplés, les systèmes d’assainissement sont insuffisants, voire absents.

M. Estiverne se prépare déjà aux pluies. Il a creusé un fossé de drainage autour de sa tente et installé des bâches en plastique formant un toit.

“Les bâches en plastique nous permettent de protéger contre la pluie un plus grand nombre de personnes. Maintenant, nous avons jusqu’à 17 voisins qui passent la nuit ici!” affirme-t-il

Mais pour M. Estiverne et des centaines de milliers de personnes vulnérables comme lui, une tente n’est qu’une solution à court terme. Les énormes épreuves auxquelles sont confrontés les Haïtiens depuis le séisme ne seront soulagées que quand ils auront des maisons solides, de nouvelles écoles et une vie digne.

 

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