À Kinshasa, en cette veille d’élection, les rues sont presque désertes

Kinshasa

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de Ryan Worms, Kinshasa

Dans quelques heures, les électeurs congolais iront voter.

À Kinshasa, le président de la Commission électorale nationale indépendante, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, a réaffirmé que les bureaux de vote seraient ouverts demain à 6h00 du matin et que tout le matériel électoral serait prêt.

Aujourd’hui dans la capitale de la République démocratique du Congo, les rues étaient calmes et presque vides, en contraste avec les violences de la veille dont le bilan fait désormais état de 10 morts et de plus de 40 blessés.

Le docteur Bruno Miteyo Niyenge

« Il faut tout de même souligner que cette campagne électorale a eu lieu, dit le docteur Bruno Miteyo Nyenge, secrétaire exécutif de Caritas Congo. Certes, la journée d’hier vient ternir la fin de la campagne comme cela fût le cas lors du dernier scrutin en 2006. Il est triste de devoir déplorer la perte de vies humaines. Il y a eu aussi de grandes inégalités dans les moyens dont disposent les partis pour faire campagne et peut-être que certains bureaux de vote ne seront pas au point demain. Mais dans l’ensemble, la campagne électorale a été bien plus apaisée que ce que l’on pouvait redouter. »

La sœur Marie-Bernard Alima, secrétaire exécutive de la commission, est en charge de l’organisation de l’observation des élections pour l’Église congolaise. « Demain, nous allons déployer 6 000 observateurs en partenariat avec la Fondation Carter et 24 000 autres, sous la direction des paroisses. Cela va nous permettre d’avoir une vision nationale du déroulement de l’élection. Comme nous l’avons mentionné durant toute la campagne, les Congolais et les Congolaises doivent agir pour que la campagne soit transparente, crédible et non violente. C’est le message de notre travail d’éducation civique préélectorale et ce travail d’éducation se poursuivra après les élections de lundi»

Dans les studios de Radio Okapi, la radio de la mission des Nations Unies en RDC, un important dispositif de couverture est aussi mis en place pour la journée de demain. Martin Sebujangwe, le rédacteur en chef adjoint explique que « 150 journalistes seront sur le terrain pour suivre ce moment clef de la vie démocratique au Congo. Nous avons rappelé à nos journalistes les précautions à prendre et nous espérons que nous pourrons faire notre travail dans des conditions sécuritaires. »

Personne ne sait ce soir comment le pays vivra cette période électorale. Tout le monde envisage les différents scénarios possibles. « Dans le cas d’éclatement de la violence, déclare le Docteur Miteyo, Caritas sera prête à agir. Nous avons développé avec nos partenaires locaux un plan de contingence qui saura répondre aux premiers besoins des populations qui seraient victimes de débordements violents. »

Dans quelques heures, la République démocratique du Congo vote. Les autorités civiles et religieuses appellent les candidats et les partisans à promouvoir la non-violence et l’unité nationale. Chacun espère ce soir que ce message soit entendu.



Congolese electors go to the polls in a few hours’ time.

In Kinshasa, the president of the Independent National Electoral Commission, Father Daniel Ngoy Mulunda, confirmed that the polling stations will be open at 6 o’clock tomorrow morning and that all the electoral material is ready.
Today the streets of the capital of the Democratic Republic of Congo are calm and almost empty, in contrast to yesterday’s violence that led to 10 deaths and more than 40 injured.

“It should however be emphasised that the election campaign did take place,” says Dr Bruno Miteyo Nyenge, executive secretary of Caritas Congo. “Of course, yesterday’s events will tarnish the end of the campaign as was the case during the last elections held in 2006. It’s sad to have to lament the loss of human life. There were also great disparities in the resources available to the various parties to pursue their campaigns, and tomorrow some polling stations may not be running as smoothly as they should be. But overall the election campaign has been much calmer than we might have feared.”

Sister Marie-Bernard Alima, the Commission’s executive secretary, is in charge of organising observation of the elections for the Congolese Church. “Tomorrow, we’ll deploy 6,000 observers in partnership with the Carter Foundation, together with 24,000 others under the supervision of the parishes. This will give us a nationwide vision of the election as it unfolds. As we’ve said throughout the campaign, Congolese men and women should act to ensure that the campaign is transparent, credible and non-violent. This is the message of our pre-election civic education work and these efforts will continue after Monday’s elections.”

In the studios of Radio Okapi, the UN mission’s radio station in DRC, a substantial coverage initiative has also been set up for tomorrow. Martin Sebujangwe, the assistant news director, explains that “150 journalists will be on the ground to follow this key event in Congo’s democratic life. We’ve reminded our journalists about the precautions they should take, and hope we’ll be able to carry out our work under safe conditions.”

No one knows what will happen during this electoral period. Everyone is envisaging different possible scenarios. “If violence breaks out,” says Dr Miteyo, “Caritas will be ready to act. We’ve drawn up a contingency plan with our local partners aimed at responding to the key needs of the victims of any outbreaks of violence.”

In a few hours’ time the Democratic Republic of Congo goes to the polls. Civil and religious authorities are calling on candidates and party supporters to promote non-violence and national unity. Everyone hopes this message will be heard.

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