Mobilisation de la jeunesse congolaise.

Observateurs au collège St Joseph. Ryan Worms/Caritas

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Pour la double élection présidentielle et législative, la population congolaise était fortement mobilisée et déterminée à aller voter, particulièrement la jeunesse.

Innocente a 20 ans, elle est étudiante. « Je suis ici pour le développement de mon pays. Je souhaite que les parents puissent envoyer leurs enfants à l’école et que les étudiants aient accès à des bourses d’études comme par le passé. » Aujourd’hui elle est venue voter et est également témoin pour un candidat à la députation à Kinshasa. »

Comme elle, Mwanwa est témoin pour un parti politique. Lorsque nous l’avions rencontré dans la matinée, elle n’avait pas réussi à trouver le bureau de vote désigné pour son travail d’observation du processus électoral. « Je suis déterminée, je vais rester toute la journée s’il le faut. Participer à cette élection, c’est mon devoir et personne ne pourra m’empêcher de le faire, je n’ai pas peur. »

Au Collège St Joseph proche de la gare Centrale, Victorine Kika Zahina, jeune témoin, est en place depuis 06 heures : « Je resterai là jusqu’au dépouillement. En RDC, on a dit que les élections seront transparentes. Je voudrais bien le vivre, tout en représentant mon candidat, pour connaître ses voix dans ce bureau de vote et celles des candidats à l’élection présidentielle. »

De nombreux jeunes électeurs viennent nous rencontrer pour s’exprimer sur leur sentiment concernant cette double élection. Ils ont soif de changement. Ils veulent que leurs dirigeants prennent en compte les revendications de la jeunesse congolaise et les besoins de la population.

Mireille, une jeune mère est bloquée par la pluie au collège St Joseph. Elle vient de voter pour la première fois : «J’ai voté pour qu’il y ait un changement dans ce pays. Nous sommes très pauvres. Nous autres diplômés, on n’arrive pas à avoir de l’emploi ; la population souffre. Il faut qu’on change ; je ne sais pas si ça ira… »

« Il faut un vrai programme de développement social pour les jeunes, nous dit Dany. Si nous pouvons étudier et trouver du travail, nous pourrons sortir de la pauvreté et notre pays sera moins exposé à la violence. »

Dans les bureaux de vote que nous avons visités, les témoins des partis politiques sont en majorité dans le début de la vingtaine. La jeunesse congolaise est une des richesses les plus importantes du pays. 50 % de ses 70 millions d’habitants ont moins de vingt ans.

Les jeunes électeurs ont été vigilants sur le déroulement de l’élection. Ils seront les témoins de sa légitimité ou bien de sa contestation.

À Kinshasa, cela fut inspirant de voir ces jeunes hommes et ces jeunes femmes convaincus que le changement leur appartient et participer, en allant voter massivement ou en observant le processus électoral, à la construction du Congo de demain. Il faut espérer que la suite des évènements ne décourage pas cet engouement démocratique.



The mobilisation of Congolese youth

The Congolese people have been highly mobilised for the double presidential and general elections, and are determined to go out and vote, especially the youngsters.

Innocente is a 20-year-old student. “I’m here for my country’s development. I want parents to be able to send their children to school and students to have access to grants as they used to.” Today she’s come to vote and is also an observer for a parliamentary candidate in Kinshasa.

Like her, Mwanwa is an observer for a political party. When we met her during the morning, she hadn’t managed to find the polling station where she’d been assigned to observe the electoral process. “I’m determined, and I’ll stay here all day if necessary. I have the right to take part in this election, and no one will prevent me from doing so. I’m not afraid.”

At St Joseph’s College near the Central railway station, Victorine Kika Zahina, a young observer, has been on the spot since 6am: “I’ll stay here until the votes are counted. People have said the elections in DRC will be transparent. I’d like to experience that whilst representing my candidate, to find out about the votes he receives at this polling station and those of the candidates in the presidential election.”
Many young voters come up to tell us how they feel about the double elections. They’re eager for change. They want their leaders to take the demands of Congolese youth and the needs of the people into account.
Mireille, a young mother, has been stranded at St Joseph’s College by the rain. She’s just voted for the first time: “I voted to bring about change in this country. We’re very poor. Us graduates can’t find work; people are suffering. We need change; I don’t know if it’ll work out…”

“A real social development programme is needed,” Dany tells us. If we could study and find jobs we’d be able to escape from poverty and our country would be less exposed to violence.”

At the polling stations we visited most of the observers for political parties were in their early 20s. Congo’s youth is one of its most important assets, and 50% of its 70 million inhabitants are under 20.
The young voters kept an eye on the electoral process as it unfolded. They’ll bear witness to its legitimacy, or its contestation.

In Kinshasa, it was heartening to see young men and women who believe change belongs to them, and that by going out to vote en masse and observing the electoral process they can play a part in building Congo’s future. Let’s hope the outcome of events doesn’t deter this keen democratic interest.

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