Au Niger, les populations de Sarkin Toudou Araga saluent le rôle des banques céréalières de Caritas

Banque céréalière de sarkin Toudou Araga

Caritas Niger (CadevNiger) publie cette semaine des articles sur la crise alimentaire qui touche certaines zones du pays.

Nous sommes dans le village de Sarkin Toudou Araga dans la commune rurale d’Ajékoria au Niger. C’est un village calme de 548 habitants. Ici, grâce au Projet Participatif et Décentralisé de Sécurité Alimentaire dans les Communes de Birnin Lalé et Adjekoria (PDSA/BA) la crise alimentaire soulève moins d’inquiétude. Le projet qui a démarré en avril 2008 est le fruit de la collaboration entre la Caritas Développement Niger (Cadev Niger) et la Caritas International Belgique. Son objectif est d’améliorer la situation alimentaire des populations et leurs conditions de vie.

Depuis son lancement, le projet a construit 35 banques céréalières pour assurer la disponibilité et l’accessibilité des vivres. C’est le cas au village de Sarkin Toudou Araga dont le magasin sert à une dizaine de communautés avoisinantes. La banque céréalière est située dans le magasin d’une organisation paysanne qui gère un stock communautaire de céréales.

Pour éviter toute rupture, le projet dispose d’un stock inter communal basé à Ajékoria qui permet de ravitailler les Banques Céréalières de la région. Les avantages selon les villageois sont multiples. Pour Hamani Ahmed, Président du comité de gestion de la banque de Sarkin Toudou Araga, « chaque famille qui le souhaite peut se procurer dans le village, à un prix accessible, la quantité de mil dont elle a besoin pour son alimentation ». Un autre villageois ajoute : « Ici, le mil est disponible et il est moins cher. Nous pouvons obtenir la tia (mesure locale) de mil à 450 CFA contre 550 sur le marché. » 100 CFA, c’est une différence énorme pour cette population démunie.

L’autre aspect important de cette approche, c’est la disponibilité des vivres. Les populations bénéficiaires n’ont plus à parcourir de longues distances pour s’approvisionner en céréales. Elles n’ont également plus besoin d’attendre les jours de marché pour acheter du mil, la principale céréale de base de la zone.

Cette année, à cause de la mauvaise récolte, les cessions du mil ont démarré un peu plus tôt dans la zone du projet. La banque céréalière est un outil durable de sécurité alimentaire qui peut être utile en cas de crise d’urgence comme c’est le cas cette année. Grâce à elles, les populations de la commune rurale d’Ajékoria ont encore accès à une source alimentaire abordable. Il faut toutefois signaler que cette année, 17 villages de la zone (totalisant 11061 personnes) ont une production déficitaire à 70%. Les attaques d’insectes nuisibles sur les semis précoces sont responsables de cette situation.

Sur le plan national, les acteurs humanitaires sont préoccupés par l’épuisement précoce des stocks de vivres des ménages vulnérables. Ils appellent au renforcement immédiat des réponses en cours. Des ressources additionnelles sont immédiatement nécessaires pour renforcer la résilience des populations aux chocs récurrents et s’attaquer aux causes profondes et structurelles de la vulnérabilité.

Serge Xavier OGA

Pour lire les autres articles de Caritas Niger : http://cadevniger.org/

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