La zone du tsunami : une journée dans la vie d’un bénévole de Caritas Japon.

Caritas Japan volunteers from Yonekawa base working on debris removal. Credits: Caritas Japan

Caritas Japan volunteers from Yonekawa base working on debris removal.
Credits: Caritas Japan

Entretien avec Mme Seiko Ise

Plus de 2 500 personnes se sont portées volontaires pour les programmes de Caritas Japon visant à aider les survivants du tsunami survenu en mars. Une coordinatrice de Caritas décrit ici ce que les bénévoles font et ce qui les motive.

Comment commence-t-on à faire du bénévolat pour Caritas Japon?

Les gens découvrent la possibilité de faire du bénévolat avec Caritas à travers l’Internet ou grâce à des amis. Le personnel de notre centre de Sendai leur parle et les place ensuite dans l’une des zones touchées par le tsunami. Ils restent généralement de cinq jours à une semaine. Pendant les vacances d’été, nous avons eu beaucoup d’étudiants. Maintenant, c’est l’automne, nous avons plus de personnes de 30 ou 40 ans, ou qui ont plus de 60 ans.

Que font les bénévoles?

Nous déblayons les débris, distribuons des articles, gérons des soupes populaires, lavons les photos récupérées, et fondamentalement nous répondons aux besoins soulevés par les communautés ; or comme ceux-ci changent, nous faisons différentes choses. Par exemple, quand les sinistrés vivaient dans des centres d’évacuation, comme les gymnases des écoles, nous avons mis en place des stations d’eau chaude pour la soupe, car ils n’en disposaient pas. Maintenant qu’ils s’installent dans des logements temporaires construits par le gouvernement, ils auront besoin d’aide pour passer le long hiver.

Comment se déroule la journée typique d’un bénévole?

Les bénévoles dorment à même le sol dans les “bases” de Caritas, qui sont souvent des bâtiments ecclésiaux. Ici, à Kamaishi, vous avez environ une dizaine de jeunes femmes dans une grande salle du presbytère, et plus loin, la pièce des hommes.

Ils se lèvent à 6 heures et prennent le petit-déjeuner. A 7 heures 45, nous nous réunissons pour discuter du programme de la journée. Si nous faisons du déblayage, les bénévoles enfilent leur tenue avec casque et bottes en caoutchouc. Un peu avant 9 heures, nous nous dirigeons au travail.

Quel est l’élément le plus important de la tenue?

Si vous travaillez à l’intérieur, le casque est la chose la plus importante, parce que vous risquez de recevoir des débris sur vous. Dehors, ce sont les gants et les bottes.

Qu’est-ce qui se passe ensuite?

Les bénévoles apportent leur repas qu’ils prennent à midi. Autour de 15-16 heures, ils reviennent à la base de Caritas, se douchent et lavent leurs vêtements. Le déblayage des débris après un tsunami est une tâche ardue : les bénévoles reviennent en sueur, sales et fatigués, les bottes couvertes de boue et les vêtements déchirés.

Quels sont les autres défis auxquels sont confrontés les bénévoles?

Eh bien, à un endroit, l’un des bénévoles a trouvé un corps et a commencé à pleurer …

C’est terrible. Comment les bénévoles supportent-ils cela?

En fait, en faisant du bénévolat, beaucoup d’entre eux retrouvent l’espoir et le courage. Les jeunes qui ne trouvent pas de travail viennent ici faire du bénévolat et se sentent utiles. Ils repartent pleins d’énergie.

Vous avez attiré des bénévoles de nombreux groupes religieux. Pourquoi?

Caritas dispose de bénévoles chrétiens et bouddhistes. Ils respectent l’humanité et la religion de l’autre. Ils travaillent bien ensemble.

Nous avons le même but.

Les bénévoles ont mis en place des “cafés” où l’on peut recevoir des articles de secours donnés, comme des nouilles. Mais les survivants peuvent également s’asseoir et parler pendant qu’ils boivent du thé. Pourquoi ces cafés sont-ils importants?

Les personnes sont traumatisées et stressées. Elles ont besoin de quelqu’un qui les écoute. C’est pourquoi Caritas forme les bénévoles à aider les personnes en deuil et à écouter ce que les survivants disent.

Pourquoi les appelle-t-on cafés “Philia”?

La troisième fois que Jésus a demandé à Pierre : “M’aimes-tu?”, il a employé le mot grec “philia” pour désigner l’amour. C’est pour cette raison que j’ai choisi “Philia” pour notre café.

Qu’est-ce qui vous motive personnellement?

Ce travail est ce que l’Evangile nous dit de faire. Il s’agit de la compassion, et de faire ce que dit la Bible. Quand je vois que les survivants du tsunami se portent mieux, leur bonheur, c’est mon bonheur.

 

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