Caritas Nepal runs awareness-raising sessions so that people will be wary of fast-cash offers. Caritas also pays school fees for teenagers like this one, so that teenagers do not drop out of school. Dropouts are particularly vulnerable to traffickers.
Credits: Laura Sheahen/Caritas
Qu’est-ce que la traite des êtres humains?
La traite des êtres humains est un crime, commis par des trafiquants qui trompent et recrutent des personnes, souvent par-delà les frontières nationales, dans le but de les exploiter (travail forcé, mendicité, prostitution ou prélèvement d’organes). Les trafiquants attirent souvent leurs victimes, qui sont pauvres, par de fausses promesses d’emplois alléchants. Toute personne qui travaille contre son gré, n’est pas payée et n’est pas libre de partir – ou dont les conditions de travail ne sont pas réglementées – est potentiellement une victime de la traite des êtres humains.
Où se situe le Népal et qu’est-ce qui s’y passe ?
Le Népal est un pays très pauvre situé à la frontière nord-est de l’Inde. Poussés par la pauvreté et le manque de travail, un grand nombre de Népalais souhaitent partir travailler à l’étranger afin de gagner de l’argent pour leurs familles.
Quels types de faux emplois sont offerts ?
Les recruteurs peu scrupuleux qui sévissent au Népal offrent aux jeunes filles des emplois de domestiques ou leur font miroiter la possibilité de devenir des stars du cinéma en Inde. Certains recruteurs proposent aux hommes du travail dans les métiers du bâtiment au Moyen-Orient ou en Malaisie et aux femmes mariées des emplois de domestiques au Moyen-Orient.
At the border of Nepal and India, a sign warns young women that a man who offers them a job in another city may actually intend to sell them. At some borders, women who were former trafficking victims are now guards who monitor suspicious activities and try to protect young women.
Credit: Katie Orlinsky/Caritas
Qu’est-ce qui arrive à ces gens ?
Quelquefois les emplois à l’étranger s’avèrent satisfaisants mais, parfois, les personnes pauvres sont trompées et se retrouvent contraintes à travailler gratuitement. Beaucoup de Népalais ont souffert dans des emplois abusifs et mal payés. Certaines femmes recrutées comme employées de maison dans une famille au Moyen-Orient sont battues et violées par leurs employeurs. Des milliers de Népalaises ont été transférées en Inde et ont été contraintes à travailler gratuitement en tant que domestiques, voire, en tant que prostituées.
Que fait Caritas pour changer la situation ?
Caritas Népal conduit des campagnes de sensibilisation dans les zones reculées pour mettre en garde les habitants contre les offres d’emploi douteuses. Caritas paye les frais de scolarité des adolescentes qui pourraient être tentées ou forcées de renoncer à l’école afin de gagner de l’argent pour leurs familles et qui sont particulièrement vulnérables face aux trafiquants en raison de leur manque d’expérience. Caritas accorde de petits prêts aux mères qui envisagent de partir à l’étranger en tant que domestiques; les femmes utilisent ces prêts pour lancer une activité économique telle que la vente de thé le long des routes.
Et moi, que puis-je faire pour aider ?
Vous pouvez:
- Vous informer sur l’origine des objets que vous prévoyez d’acheter. Vérifiez les marques pour voir si elles sont associées aux pratiques de travail apparentées à de l’esclavage. Certaines marques se sont engagées à ne pas accepter ces pratiques dans leurs circuits d’approvisionnement.
- Faites la promotion des activités de formation à l’intention des migrants potentiels.
- Faites pression sur votre gouvernement afin qu’il mette en œuvre les lois qui visent à prévenir la traite et qui favorisent des conditions de travail équitables pour les migrants.
- Parlez du problème de la traite dans votre communauté.
- Repérez les éventuels cas de traite et essayez d’aider les victimes. Soyez attentif dans les aéroports et aux frontières.
- Si vous soupçonnez qu’une employée de maison ou un autre travailleur migrant fait l’objet d’abus, parlez à la personne en privé et demandez-lui si elle a besoin d’aide. Donnez-lui les numéros d’appel d’urgence des ONG pertinentes (elles peuvent proposer un hébergement ou un service de conseil juridique aux victimes) ou bien, si la personne est d’accord, contactez la police.
- Faites pression sur votre gouvernement afin qu’il ratifie les conventions internationales qui défendent les droits des victimes de la traite et des migrants illégaux ainsi que le droit à un travail décent pour les employés de maison.
- Faites un don en faveur des programmes de Caritas relatifs à la migration ou à la lutte contre la traite.
- Priez pour les migrants qui prennent un emploi par désespoir et sont victimes de la traite.