République centrafricaine: «Nous sommes à la merci de Dieu, priez pour nous !»

Ulrich and his friend.

Credit: Valerie Kaye/Caritas

Les employés de Caritas Centrafrique décrivent la capital Bangui ainsi que d’autres régions du pays encore sous l’emprise du chaos et de la terreur généralisée. Les combats continuent entre les milices d’auto défense pour certain loyal a l’ex-président et les Seleka qui ont amené le président actuelle au pouvoir.

« C’est le pays entier qui tremble » dit un le curé Anicet Assingambi de la Paroisse St Charles de Lwanga située à la sortie nord de la capitale. Des dizaines de millier de personnes se sont abrités dans les 18 structures ecclésiales de la ville.

« Dans ma paroisse il y a 5000 personnes terrorisées. Une femme près de moi pleure car son frère a été abattu sous ses yeux. Une autre jeune femme de 20 qui alète son bébé a reçu une balle dans le mollet quand les Seleka sont entrés chez elle en tirant dans la porte de sa maison. Tous les hommes sont des cibles, jeunes ou vieux, ils se font abattre si ils sortent, sur la route il y a un cadavre d’un jeune homme, je ne peux pas aller le chercher pour l’enterrer» dit Père Anicet.

La situation d’insécurité est telle que le personnel de Caritas n’est pas encore en mesure d’assister ou de transporter des vivres ou meme de faire un bilan clair de la situation.

« Nous n’avons rien à leur donner » dit Père Anicet. « Tous ces gens sont sous choc et pleurent leur morts, et la perte de leurs biens. Quand ils sont arrivés les enfants étaient en larmes. Nous avons chanté des hymnes et récité des prières, et ils se sont calmés. Je n’ai jamais vu ca de ma vie et à part prier je ne sais pas quoi faire d’autre car la situation dans une heure peut encore changer. Nous sommes à la merci de Dieu, priez pour nous ».

A Bossangoa, au nord du pays, Caritas craint pour la sécurité de plus de 40 000 personnes qui se sont refugiés dans la mission Catholique et 3 000 autres dans l’école liberté. Des violents combats ce sont déroulés dans la ville. Vendredi une roquette a explosé dans la mission, miraculeusement ne faisant aucune victime.

Un petit contingent de 200 soldats de la force multinationale d’Afrique centrale (FOMAC) est les seuls à protéger la population dans la mission et l’école en plus de leur propre base qui abrite 600 personnes. Les troupes françaises sous le mandat des Nation Unies devraient arriver mais le temps est compté.

« Des centaines de maison ont été incendiées » dit le vicaire général de Bossangoa, Père Alain Eouanzoui. « Si les troupes françaises n’arrivent pas rapidement ce sera trop tard ».

Dans plusieurs villages près de Bozoum, des maisons ont été incendiées et de nombreuses victimes ont été signalées.
« Hier soir entre 300 et 400 personnes ont préféré quitter les maisons et venir dormir ici à la Paroisse. » dit le Père Aurélio Gazzera, directeur de la Caritas de Bouar.

« Tout le monde a peur et beaucoup de gens sont armés de couteaux et machettes et les autres, en les voyants ainsi armés, eux aussi ont peur. Priez pour nous ». dit le père Gazzera.

Le directeur de la Caritas Centrafrique Père Elysee Guendjande est actuellement au bureau de Caritas Internationalis à Rome où il souffre de sa blessure par balle d’y a quelques mois.

La Caritas Centrafrique appelle la confédération à appuyer la population à reconstituer ses moyens de subsistance détruits et pillés « Pour y arriver au delà de la sécurité, nous avons besoin d’une forte solidarité de la confédération, et il est temps que les membres de la grande famille qu’est la Caritas, témoignent de leur charité par des actes concrets en faveur de la population centrafricaine meurtrie par cette crise sans précédent » dit il.

L’église Catholique de Centrafrique appelle à un cessez le feu immédiat et demande que l’aide humanitaire puisse circuler librement.

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