Le conflit en Syrie est entré dans sa quatrième année. C’est aujourd’hui la plus vaste crise humanitaire dans le monde. Caritas a déployé sur place 200 membres de son personnel et des volontaires qui aident 300.000 personnes à avoir accès à l’alimentation, au logement, aux soins de santé et à l’éducation. Ils nous parlent de leur travail.
Ghina
Ghina est un ingénieur civil orginaire de la ville de Homs, ravagée par le conflit, d’où sa famille a fui vers la région côtière il y a deux ans. Elle exerce actuellement les fonctions d’agent sur le terrain au bureau Caritas de cette région. Elle couvre Mashtal, où Caritas assiste 200 familles qui vivent dans des villages éloignés. La plupart, à l’instar de Ghina, ont fui la ville de Homs.
Elle a débuté à Caritas comme volontaire, travaillant avec des enfants. En leur racontant des histoires, elle parvenait à les sensibiliser aux notions d’éthique, d’environnement et d’autres thèmes majeurs.
Le bureau de Caritas sur la Côte vient juste de démarrer. Le principal défi est représenté par l’ampleur des besoins des Syriens dépourvus de revenus, en particulier en matière d’alimentation. Les combustibles et le transport sont chers, tout comme les médicaments.
Nairi
Chaque lundi Nairi, une volontaire, distribue des aliments à l’Eglise Saint Ephraïm d’Alep. Caritas fournit 2.200 paniers repas chaque mois à 2000 familles.
Mais le principal problème de Nari à Caritas Syrie est représenté par le logement. A Alep, Caritas assiste environ 250 familles avec un complément de loyer afin qu’elles puissent trouver un endroit pour vivre. Caritas fournit également des matelas et des couvertures.
Nairi s’occupe de sept famille auxquelles Caritas apporte un logement. Certaines familles vivent dans des zones dangereuses. Les tireurs isolés rendent les déplacements périlleux, mais en réalité aucun endroit n’est à l’abri. Le Centre Caritas d’Alep a été atteint au mois de janvier par un tir de roquette qui a percé un trou dans le mur des bureaux. Elle affirme pouvoir gérer le stress, mais c’est dur de constater que les ressources ne suffisent pas à combler les besoins des personnes.
Ce sont les personnes âgées qui souffrent le plus. Il y a pénurie de médicaments et ceux-ci sont chers, ce qui constitue un grave problème pour ceux qui souffrent de maladies chroniques. Caritas aide environ 375 personnes âgées à Alep en leur apportant une assistance médicale.
Malgré cette situation frustrante, Nari continue chaque jour à aller à son travail. Pour elle, ce qu’elle fait n’est peut-être qu’une goutte d’eau dans la mer, mais c’est néanmoins une goutte indispensable.
Marianne, Abir, Nisrine et Alil
Il arrive parfois qu’un village en entier débarque au bureau de Caritas à Damas, après avoir abandonné leurs maisons en péril. Ils n’ont plus rien, juste les vêtements qu’ils portent. Ils sont dans le dénuement le plus absolu.
Marianne, Abir, Nisrine et Alil font partie du personnel qui travaille au bureau syrien de Caritas à Damas, qui vient en aide à environ 7000 familles. Leur défi consiste à avoir suffisamment de ressources pour pouvoir aider cette énorme affluence de personnes arrivant au bureau. Car une fois que les ressources ont été épuisées, des semaines entières peuvent s’écouler avant de disposer d’un nouveau stock.
Et les modestes ressources qu’il faut partager, se voient en outre diminuées par la hausse des prix des et des aliments.
Iskandar
Iskandar travaille depuis novembre dernier au bureau Caritas de Hassake, qui apporte principalement une aide médicale et des kits d’hygiène. Environ 600 familles bénéficient de l’aide médicale.
Caritas diversifie son aide et intervient dans d’autres secteurs critiques, en vue de compléter le travail effectué sur le terrain par d’autres agences humanitaires.
Le défi auquel doit faire face Iskandar résulte de l’illettrisme des bénéficiaires. Il se voit en effet obligé de remplir les formulaires d’inscription à leur place, ce qui lui prend beaucoup de temps alors que par ailleurs le nombre de personnes à aider est si élevé.
Angela, Fadi et Jiyana
Le Jour de la Fête des Mères, Shiraz se rendait chez ses parents pour aller embrasser sa mère lorsqu’il fut atteint par la balle d’un tireur isolé et mourut sur-le-champ. La famille s’était rassemblée pour les funérailles et attendait l’arrivée de Basil, le frère de Shiraz, pour la prière du troisième jour.
En arrivant en ville, Basil fut également atteint par la balle d’un tireur isolé qui toucha sa colonne vertébrale. Il a donc un besoin urgent de traitements, de soins et d’opérations, toutes choses fort coûteuses.
Le défi consiste à savoir comment aider un cas aussi difficile. D’après les médecins. Basil pourrait s’en sortir, mais il n’y a personne pouvant l’aider financièrement afin qu’il puisse bénéficier du traitement adéquat.
Angela, Fadi et Jiyana travaillent tous au bureau Caritas de Homs, et lancent un appel pour avoir les ressources nécessaires afin de pouvoir aider Basil.
Faire Un Don
Merci de votre don généreux à Caritas. Votre soutien rend notre travail possible.
Se Porter Volontaire
Les volontaires apportent une contribution cruciale à notre travail. Découvrez comment devenir volontaire.