Andreas Zinggl rend compte de la distribution des secours à Chautara, Sindhupalchowk, par l’œuvre salésienne Don Bosco, financée par Caritas Autriche.
90% du village de Chautara, au Sindhupalchowk, Népal, a été détruit. Source : Caritas Autriche
Des voix en colère, entrecoupées de cris stridents, se font entendre devant le Bureau de District. Des hommes, jeunes et vieux, se sont rassemblés devant les locaux, après avoir parcouru de longues distances à pied.
Ils sont venus appeler l’attention sur la situation de détresse dans leurs villages reculés. Ils parlent d’êtres humains encore vivants ensevelis sous les décombres. Ils ont apporté avec eux des notes écrites à la main, détaillant l’ampleur des dégâts.
Ils essaient d’organiser des secours, mais en vain. L’agent responsable du Bureau de District n’est pas à son bureau. Peut-être est-il allé sur le terrain pour évaluer la situation, ou peut-être a-t-il peur de la foule en colère.
Quand on arrive au village, le «village » n’est plus là, il ne reste que des décombres. On estime à 90% la totalité des maisons totalement détruites .Les gens pleurent des douzaines de victimes. Ceux qui ont survécu ont passé des nuits entières à ciel ouvert, sous la pluie. Les réserves alimentaires sont épuisées. Les secours d’urgence arrivent juste à temps.
Gyanendra, 20 ans, a perdu des membres de sa famille et sa mère est blessée. Source: Caritas Autriche
Gyanendra, 20 ans, est disposé à aider dans la distribution des secours. Le tremblement de terre l’a surpris à Katmandou, où il fait des études de gestion. Au bout de deux longues journées, il a réussi à avoir des nouvelles de son père. Son petit frère est mort sous les décombres, tout comme sa grand-mère et sa tante. Sa mère, grièvement blessée, a été portée à l’hôpital.
Depuis son retour au village, il n’a pas arrêté de fouiller à mains nues les décombres, à la recherche d’ustensiles ménagers pouvant servir.
Lorsqu’on lui demande comment a changé sa vie à présent, il répond «Enormément ». A partir de maintenant, il veut aider le plus grand nombre possible de personnes se trouvant dans la même situation : «Comme Caritas», ajoute-t-il.