L’aide aux réfugiés s’étend aux îles grecques

Une famille syrienne reçoit de l’aide à Chios. Crédits: Caritas Grèce

Une famille syrienne reçoit de l’aide à Chios. Crédits: Caritas Grèce

La Grèce enregistre cette année un nombre record de migrants et de réfugiés débarquant dans le pays. Ils viennent principalement de la Syrie, de l’Afghanistan, du Pakistan et de l’Irak et fuient tous la guerre et la pauvreté.

Le nombre de nouveaux arrivants a atteint les 160 000 personnes. En seulement une semaine, en août, ils étaient 20 000 nouveaux, soit la moitié du nombre de migrants pour l’année 2014.

Les gardes côtes grecs ont secouru des personnes en mer, comme les réfugiés en route depuis la Turquie pour rejoindre les îles de Lesbos, Chios, Agathonissi, Kos et Symi, dans la partie Est de la Mer Egée.

Caritas apporte son aide aux enfants vulnérable des îles de Kos et Chios. Evelina Manola, employée dans le secteur social de Caritas Grèce, a déployé des opérations de secours à Chios.

Je me suis rendue à Chios pour travailler avec l’équipe sur place et aider les réfugiés présents. Du fait que notre équipe soit petite, nous travaillons avec deux autres ONG et des autorités locales.

Nous avons distribué 100 sacs de couchage et 100 matelas à des enfants qui attendent à proximité ou à l’intérieur d’un centre de détention à Mersinidi. Nous renouvellerons l’opération tous les 15 jours dans les six prochains mois, grâce à l’aide de la confédération Caritas.

Environs 8 réfugiés sur 10 viennent de Syrie. Leurs histoires sont à peu près toutes les mêmes. Ils vivaient tous paisiblement en Syrie, mais la guerre a rendu leur vie là-bas désormais impossible. Les bombes étaient trop dangereuses, alors ils sont partis.

Ils payent aux passeurs une somme de 1000 € et il semblerait que les prix baissent selon le nombre de personnes à embarquer. Ils arrivent sur de petits canots pneumatiques depuis le Turquie. Le genre de petit bateau que vous achèteriez pour vos vacances. Le genre de bateau vraiment pas fiable. Cette semaine, un Syrien s’est noyé. L’un des réfugiés m’a raconté qu’il avait dû jeter sa valise par-dessus bord par manque de place. Dans la plupart des cas, ils cassent leurs bateaux pour ne pas être renvoyés. J’imagine que c’est ce que les passeurs leur disent de faire.

Une fois arrivés, les conditions ici sont plutôt mauvaises, mais moins pires que sur certaines autres îles. Il leur manque tout. C’est inhumain. Si nous-mêmes ne pouvons pas vivre dans ces conditions, comment quelqu’un peut-il vivre ainsi, à dormir dehors, sans eau potable ni nourriture suffisante ?

Alors, nous les aidons. C’est sans doute une goutte d’eau parmi tant d’autres dans un océan, mais c’est toujours une goutte d’eau. Un océan est constitué d’une multitude de gouttes. Mais nous devons faire quelque chose de plus grand. Nous sommes tout juste capables d’aider les enfants, alors qu’en est-il des femmes et des hommes ?

Les réfugiés ne restent pas longtemps. Dès qu’ils obtiennent leurs papiers, ils prennent un ferry pour Athènes. Ils emmènent avec eux le sac de couchage et le matelas pour la suite du voyage. Tout ce qu’ils veulent : partir au plus vite. Pour eux, l’Europe est un eldorado. Leur but ensuite est de rejoindre l’Allemagne ou la Suède.

L’aide aux réfugiés s’étend aux îles grecques, avec une volontaire Caritas distribuant des matelas et des sacs de couchage à Chios. Crédits: Caritas Grèce

L’aide aux réfugiés s’étend aux îles grecques, avec une volontaire Caritas distribuant des matelas et des sacs de couchage à Chios. Crédits: Caritas Grèce

Du centre de détention, ils se rendent au port. Là, ils doivent attendre, dormant dans un parc car les ferrys sont remplis de touristes et il est difficile d’obtenir un ticket. Je me suis rendue dans le parc j’ai vu plus de 100 personnes qui attendaient là.

La vie est vraiment difficile dans le parc, notamment pour les femmes. Il y a seulement deux minuscules toilettes. L’eau potable n’est pas suffisante. Elles dorment dehors en plein air. Certaines familles se mettent sur les matelas qu’on leur a donnés. D’autres sont allongées sur des cartons, ou bien à même le sol, sans rien. C’est vraiment triste.

Certaines tensions se font sentir avec les locaux car il n’est pas possible d’aider les réfugiés. Mais vous n’entendrez jamais de racisme. Les réfugiés vous diront que les Grecs les accueillent avec le sourire et leur offrent de l’aide.

J’espère vraiment que l’on trouvera un moyen plus sûr pour que les migrants et les réfugiés puissent venir en Europe. Ils ne peuvent pas tous passer par la Grèce, le pays n’a pas les infrastructures adéquates. Ils ont besoin d’aide, et nous ne pouvons pas leur apporter à nous tout seuls.

Pour les contacts presse : Maristella Tsamatropoulou. Email : [email protected] Tel. : +30 210 52 47 879 Mob.: +30 69 36 65 15 87

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