La crise humanitaire en Somalie s’empire, 6,7 millions de personnes ayant un besoin urgent d’aide suite à la grave sècheresse qui frappe l’Est de l’Afrique.
« On s’attend à un empirement de la situation », dit Paul Healy, directeur somalien d’une Caritas partenaire, Trócaire. « 6,7 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire, ce qui est une augmentation par rapport aux 6,2 des deux mois passés. Parmi eux, 2,5 millions seront à un niveau de crise 5 ou souffriront d’ici peu de la famine. Une importante aide de grande échelle est nécessaire pour affronter cette crise. »
La Somalie est frappée par une grave sècheresse suite à deux saisons consécutives sans pluies abondantes. Des zones comme le centre et le Sud de la Somalie n’ont reçu qu’un tiers des eaux de pluies saisonnières habituelles cette année.
« Il y a eu des pluies, mais moins abondantes que la moyenne dans la plupart du pays », dit Healy. « Les conditions de sècheresse perdurent et la plupart des moyens de subsistance sont compromis. Une bonne partie des animaux sont morts. »
Parmi les zones les plus durement touchées, il y a Gedo, dans la région centre-sud du pays. Healy dit que la plupart des communautés agricoles ont perdu tant leur bétail que leurs récoltes. La sècheresse a aussi contraint des milliers de personnes à partir de chez elles, alors que l’accès humanitaire est limité par endroits à cause des activités de milices armées telles qu’Al-Shabaab et d’autres groupes d’opposition.
« La situation est encore plus morose qu’en 2001 – 2004, lors de la dernière crise alimentaire en date », dit-il. Healy et son équipe voient ainsi de plus en plus d’enfants et de mères allaitantes souffrant de malnutrition aiguë.
« Il n’y a aucun signe d’apaisement ou de résolution avant l’arrivée de nouvelles pluies significatives plus tard dans l’année », dit-il. « Les cas d’enfants souffrant de malnutrition grave ou aiguë ont triplé ces derniers mois. »
Des maladies liées à la sècheresse, telles que le choléra, sont aussi sources de grands problèmes, en particuliers quand les familles sont déracinées. « En mai, notre centre a traité plus de 19 000 personnes souffrant du choléra et de malnutrition », dit Healy. « Nous avons encore traité 5 000 cas de choléra ces deux derniers mois. »
« Nous avons réussi à bien freiner le choléra – les cas sont passés d’environ 80 par jour à 4 ou 5 admissions, à part à Dolow, où les chiffres sont encore fluctuants. L’épidémie de choléra a été contenue et nous réussissons très bien à intervenir rapidement. »
Caritas et l’organisation irlandaise Trócaire ont collaboré pour affronter ces problèmes de santé et de malnutrition en fournissant des suppléments nutritifs, en répondant à la crise du choléra et aussi en faisant une promotion de l’hygiène et en fournissant des versements en espèces aux familles.
Healy dit que cette crise n’est de loin pas assez financée et qu’il y a un besoin urgent de donations, et ce malgré les réponses généreuses de nos partenaires Caritas d’Australie, du Canada, d’Europe et du Sud-Est de l’Asie.
« Caritas s’implique dans cette crise et c’est beau de voir le soutien de membres du monde entier », dit-il. « Nous voulons veiller à ce que la réaction de Caritas soit pleinement perçue par les communautés les plus vulnérables et souffrantes en ce moment. »
Durant la famine de 2011, 260 000 personnes sont mortes en Somalie. On craint que l’histoire ne se répète.
Caritas finance actuellement des projets humanitaires, et fournit une aide à plus de 4,3 millions de personnes nécessiteuses en Afrique de l’Est. Près de deux tiers des programmes de Caritas sont centrés sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance.
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