Alors que la communauté internationale se réunit à Bonn pour parler changement climatique à la COP23, Caritas s’exprime pour le compte des personnes les plus durement touchées par le réchauffement planétaire.
Par Harriet Paterson
Dans son optique de soutien aux personnes se trouvant sur la ligne de front du changement climatique, Caritas lance un message fort à la Conférence de l’ONU sur le changement climatique, du 6 au 17 novembre.
« Où allons-nous planter nos jardins à l’avenir ? », voilà la question lancinante que se posent les habitants de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, où Caritas a vu au moins 35 communautés côtières forcées de déménager suite à la montée des eaux.
« Le monde change, tout change », dit un partenaire de Caritas, George Alabeni aux Îles Salomon, où le réchauffement et la pollution des eaux de la mer font que des milliers de poissons empoisonnés s’échouent sur des plages autrefois magnifiques.
« Nous voyons déjà un grand impact du changement climatique », dit la déléguée de Caritas Sally Tyldesley de l’agence anglaise CAFOD. « Les personnes auprès de qui nous travaillons comptent parmi les plus vulnérables face au changement climatique ».
La réunion de Bonn vise au développement d’un « règlement » alors que les pays travaillent à la mise en œuvre du novateur accord sur le climat de Paris 2015, qui établit des cibles pour essayer de maintenir les hausses de températures au niveau mondial sous les 2°C. Elle est organisée par les Fiji, une nation d’iles durement touchées par la hausse du niveau des mers et par les cyclones.
Le but de la conférence est clair, dit Caritas. La communauté internationale doit se montrer bien plus ambitieuse pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre. Les nations industrialisées sont bien en retard sur les cibles qu’elles-mêmes s’étaient fixées il y a deux ans. Caritas Allemagne souligne que même dans leur pays, le quota d’émission de carbone pour 2017 avait déjà été atteint en avril.
À Bonn, un sujet épineux sera la question du « financement du climat » : le montant que les nations développées devraient payer aux nations moins développées qui souffrent le plus du changement climatique alors qu’elles en sont le moins responsables.
Caritas défend la cause des engagements équitables à financer le climat et exhorte les pays à regarder au-delà de leurs propres intérêts nationaux afin de prendre des décisions pour le bien commun.
À un événement parallèle intitulé « Climat, terre, nourriture : des synergies vertueuses pour la maison commune » des orateurs de Caritas du Kenya et d’Océanie ont témoigné de la grave dégradation des terres et des océans affectant leurs communautés.
Le Kenya traverse actuellement une sècheresse qui s’accompagne d’une récolte déficitaire et affame des millions de personnes. Dans toute l’Océanie, les communautés côtières sont déplacées de force par l’érosion des côtes et les inondations.
Un nombre croissant de graves événements climatiques provoque des souffrances inouïes dans les communautés où Caritas travaille. Rien que cette année, Caritas a fourni des secours d’urgence et une aide à la préparation face aux catastrophes pour les ouragans Irma et Maria aux Caraïbes, les glissements de terrain au Pérou, en Colombie, au Guatemala et au Sierra Leone, pour les populations en Afrique de l’Est qui ont subi une grave sècheresse et en Asie du Sud, où des inondations liées à la mousson ont touché 45 millions de personnes.
Les délégués de Caritas partageront les leçons tirées de ces catastrophes et proposeront des idées pour s’adapter au changement climatique et trouver des stratégies de survie qui permettent aux personnes de mieux s’y préparer.
Le message du pape François dans son encyclique Laudato Si’ est criant : nous devons prendre soin de la maison commune, la Terre, et trouver une nouvelle relation entre l’humanité et l’environnement.
Télécharger la déclaration de position de Caritas pour la COP23
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