Tous les jours, des coups de feu crépitent, des panaches de fumée s’élèvent des villages incendiés. Des gangs de jeunes hommes menaçants, armés de machettes, traînent dans les rues où la loi et la police sont absentes.
« J’ai eu beaucoup de chance car j’étais à l’église quand les rebelles sont arrivés dans les champs et fouillé les maisons, j’avais bien caché mes outils» dit Thierry Diacro Lzila un agriculteur de Ndangala un village a 40 km de Bangui.
Comment pouvez-vous dormir sur vos deux oreilles quand jours après jours, des enfants meurent ici ? Vous parlez beaucoup ; il est maintenant temps d’agir.
Sortir de Bangui, la capitale de Centrafrique est périlleux. La route est encombrée de personnes qui tirent leur charrette chancelantes pleines de bois ou de vivres.
Caritas et l’Église travaillent sans relâche pour fournir une aide aux déplacés Bossangoa, en distribuant des couvertures et des vivres. Mais l’insécurité et les troubles rendent les choses très difficiles. Les besoins sont considérables et ne cessent de s’accroître.
Plus de 41 000 personnes sont entassées dans la mission catholique de Bossangoa, une ville au nord de la République centrafricaine. Elles dorment par terre, dans les couloirs, dans l’école, sur les escaliers, dans tous bâtiments de la mission.
Des cas d'exécutions arbitraires, de vols, de pillages et d'enlèvements ont été signalés à travers le pays depuis que les forces de la coalisation Seleka ont pris le pouvoir en Mars.