REPAM

L’Église au cœur de l’Amazonie

Le REPAM est un réseau de l’Église catholique qui promeut les droits et la dignité des personnes vivant en Amazonie.

C’est un projet issu des neuf Églises de la région amazonienne, inspiré par le pape François et appuyé par la Conférence épiscopale d’Amérique latine, la CELAM. Caritas Internationalis est membre fondateur du REPAM, et des bureaux nationaux de Caritas des pays amazoniens, d’Europe et d’Amérique du Nord y participent eux aussi.

Le REPAM est là pour porter l’attention du monde sur la situation fragile de peuplades indigènes en Amazonie et sur l’importance vitale du biome amazonien pour la planète, notre maison commune.

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Rusbel Castornoque, elder of the Kukama people, Tarapacá, Peru, who works with REPAM

Rusbel Castornoque

« Nous les peuplades indigènes, en avons marre que chaque gouvernement de l’histoire nous prenne les richesses que nous avons en Amazonie. »

Rusbel Castornoque, ancien du peuple Kukama, Tarapacá, Pérou

Le travail du REPAM

Le REPAM a été mis sur pied en 2014 en réponse à la sérieuse préoccupation du pape François et de l’Église d’Amérique latine concernant les « profondes blessures dont souffrent l’Amazonie et son peuple ». Il personnifie la promesse que le pape François a faite dans la ville amazonienne de Maldonado, au Pérou, où il affirmait : « une option sincère pour la défense de la vie, pour la défense de la terre et pour la défense des cultures ».

REPAM est l’acronyme en espagnol de Red Eclesial Pan-Amazónica, en français Réseau ecclésial pan-amazonien. Son travail comprend :

  • Permettre aux leaders autochtones de se faire entendre sur la scène mondiale : le REPAM a conduit une délégation à l’Union européenne en septembre 2018 avec deux leaders autochtones du Brésil qui ont fait une liste des violations des droits sur leurs territoires. Des leaders communautaires ont aussi parlé à l’ONU en avril 2018, sur les violations des droits de l’homme et la destruction environnementale au Pérou et au Brésil.
  • La création d’une École pour la promotion des droits pour former les leaders communautaires et les travailleurs pastoraux à leurs droits humains et environnementaux.
  • Le soutien aux cas de défense des droits de l’homme : le REPAM a participé en tant qu’agent de plaidoyer à une audience à la Commission interaméricaine sur les droits de l’homme (IACHR) pour défendre les droits à la propriété territoriale de communautés locales.
  • Le dialogue entre l’Église est les communautés. Le REPAM cherche aussi à atteindre des communautés que l’Église ne réussirait pas à atteindre facilement.
  • La protection de 137 « tribus isolées » de l’Amazonie et l’affirmation de leur droit à vivre sans être dérangées.
  • La cartographie de l’Amazone.
  • La communication : des programmes radio pour partager les messages de l’encyclique Laudato Si ; le soutien à 30 porte-paroles de la jeunesse en Équateur.

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Personnes en danger

9pays
380peuplades indigènes
34millions d’habitants
Pope Francis

Le pape Francis

« Probablement, les peuples autochtones amazoniens n’ont jamais été aussi menacés sur leurs territoires qu’ils le sont présentement »

– le pape François à Maldonado, Pérou, janvier 2018

La région amazonienne compte trois millions d’autochtones et 31 millions d’autres habitants répartis sur les sept millions de kilomètres carrés qu’elle recouvre. Son territoire s’étend sur neuf pays : la Bolivie, le Brésil, la Colombie, l’Équateur, la Guyane française, le Guyana, le Pérou, le Suriname et le Venezuela.

Les riches ressources de la région ont longtemps été exploitées par les industries extractives (pétrole, gaz naturel, bois, or) et pour l’élevage de bétail et l’agro-industrie. Les développements d’infrastructures à grande échelle ont déplacé ou annihilé des communautés autochtones, endommageant leur écosystème, leur économie et leur culture ancestrale. Les personnes les plus concernées sont rarement consultées et disposent de bien peu de pouvoirs de négociation.

En savoir plus sur le travail de Caritas sur les industries extractives

« Nous devons rompre avec le paradigme historique qui considère l’Amazonie comme une réserve inépuisable des États sans prendre en compte ses populations », exhorte le pape François, qui a dit vouloir être considéré comme le « porte-voix des plus profonds désirs des populations indigènes ».

Une planète en danger

Cardinal Claudio Hummes, President of REPAM

Le cardinal Hummes (photo du REPAM)

« N’oubliez pas l’Amazonie – elle est cruciale pour l’avenir de l’humanité. »

– le cardinal Claudio Hummes, Président du REPAM

La forêt tropicale amazonienne produit un tiers de toutes les précipitations de notre planète, et un cinquième de notre oxygène. Nous buvons et respirons littéralement l’Amazone.

Yasuní, Équateur oriental. Photo de Caritas Équateur

Ce vaste poumon vert est fondamental pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est un évier à carbone, qui empêche à des millions de tonnes de dioxyde de carbone d’entrer dans l’atmosphère.

Mais près de 20 pourcents de la forêt ont été abattus ces 50 dernières années. C’est un impératif moral, dit le pape François dans son encyclique Laudato Si’, que de protéger ce grand système de défense. C’est pour cela qu’il lance un appel d’urgence à une conversion écologique mondiale, pour se détourner d’une consommation acharnée et restaurer une relation saine avec la Terre. Laudato Si’ a été adopté en tant que document central par le REPAM.

Le synode amazonien : octobre 2019

Delio Siticonatzi talks about REPAM at the Laudato Si 3rd anniversary conference on integral human ecology in the Vatican in July 2018.

Delio Siticonatzi du Pérou parlant à une conférence du Vatican sur l’écologie humaine intégrale.

Le pape François a appelé à l’organisation d’un synode des évêques sur l’Amazonie au Vatican en octobre 2019. C’est la première fois que le pape organise un synode pour une région spécifique, et cela est directement lié au travail du REPAM.

Avec le thème L’Amazone : nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale, le synode cherche à trouver pour l’Église des façons de soutenir les populations locales de plus près et de travailler à leurs côtés pour répondre aux injustices auxquelles elles sont confrontées et aux menaces contre le biome amazonien.

Le REPAM est un conseiller-clé du synode et ses équipes sur le terrain tiennent 45 assemblées dans l’ensemble des neuf pays en préparation, avec des populations autochtones, des communautés rurales, des mouvements sociaux et des travailleurs pastoraux. Dans les mots du pape François : « Il faut que ce soit les populations autochtones qui forment la culture des églises locales en Amazonie. »

Le REPAM organisera aussi un ensemble de Forums pan-amazoniens affrontant des questions-clés concernant les populations indigènes et la justice socio-environnementale. Un de ces forums, sur les populations indigènes, se déroulera en novembre 2018. L’appel à participer se fera à travers les bureaux nationaux du REPAM.

« Nous demandons du respect. Toute personne humaine a des droits. »

– Rosario Chamiquit Dejima, du peuple Awajún, en Amazonie péruvienne

Pour en savoir plus ou pour contacter le REPAM, veuillez visiter le site web du REPAM

Le travail de Caritas pour le développement

Caritas s’est fixé d’atteindre les nouveaux Objectifs de Développement Durable sur la période 2015-2030. Les ODD auront une influence décisive sur la planification nationale des gouvernements et sur les priorités de financement des donateurs. En savoir plus