Le travail de Caritas sur la Santé & le VIH

Caritas œuvre pour dispenser des soins médicaux en cas d’urgence là où les personnes sont vulnérables aux maladies.

Des équipes des Caritas nationales mettent rapidement en place des cliniques provisoires pour soigner les infections propagées par l’eau, et les maladies oculaires, de la peau, et des voies respiratoires. Elles donnent des renseignements et le matériel nécessaire pour éviter que la maladie ne se propage. Caritas soutient les services médicaux déjà en place, qui risquent d’être surchargés par la crise.

Quand il n’y a pas d’urgence, Caritas cherche à garder les populations en bonne santé, surtout les plus démunies et les plus vulnérables. Pour ce faire, elle dirige des cliniques mobiles, des dispensaires et des examens de dépistage, des programmes de prévention et de soins médicaux dans le monde entier.

Mettre fin à la maladie et à la perte tragique de vie provoquée par le VIH et le sida est d’une importance majeure. Les personnes les plus démunies des pays les plus pauvres du monde représentent la priorité de Caritas. Elle donne un soutien médical, social, émotionnel, et spirituel aux personnes atteintes du VIH et du sida.

Caritas prête une attention toute particulière aux femmes et à leurs enfants. Sa campagne HAART pour les enfants demande un diagnostic et un traitement précoces du VIH chez les femmes et les bébés. La campagne insiste sur des programmes de dépistage accessibles et des médicaments adaptés. Elle milite pour que toutes les femmes enceintes séropositives soient mises sous antirétroviraux, qu’on leur propose une césarienne programmée, et des alternatives à l’allaitement quand c’est recommandé.

Pour unir les efforts des programmes de l’Église catholique dans les pays en voie de développement, Caritas propose aussi ses services de secrétariat au CHAN (Réseau humanitaire catholique contre le VIH et le sida).

Les enfants atteints du VIH et du sida sont également plus vulnérables à la tuberculose – être atteint des deux est souvent mortel. La tuberculose fait partie de la campagne HAART de Caritas. Elle demande des examens précoces et efficaces, et son traitement. Ses programmes sur la tuberculose chez les adultes se concentre sur les médicaments et les soins, la formation des agents de santé, et la lutte contre le stigma et la discrimination qui s’ensuivent dans bien des cas.

La tuberculose est une maladie de la pauvreté, et ainsi, le travail de plaidoyer de Caritas se concentre sur les causes premières de l’extrême pauvreté dans laquelle des milliards de personnes vivent. Caritas sensibilise aussi sur la relation entre la pauvreté et les maladies connues sous le nom de maladies non transmissibles comme par exemple le diabète, l’obésité, et les maladies du cœur et des poumons. La mauvaise alimentation et les conditions de vie des personnes vivant dans l’extrême pauvreté contribuent au développement de ces maladies. Caritas dirige avec ses partenaires des programmes de dépistage, de prévention et de sensibilisation pour empêcher la pauvreté de tuer les plus démunis.

Les professionnels de la santé craignent qu’une nouvelle pandémie de grippe ne se déclenche. Caritas travaille en collaboration avec d’autres organisations de la santé pour prévoir ce qu’il faudra faire si la maladie se déclenche. Elle compte utiliser au mieux son réseau solide d’organisations membres, en partenariat avec les paroisses locales, pour donner des soins, une écoute, et un soutien. Comme pour toute autre pandémie, ce sont les plus démunis et les plus vulnérables qui sont le plus durement touchés, et ceci de façon disproportionnée. Leur droit à la santé et à la vie doit être protégé.

Nos domaines clés de la santé & le VIH/SIDA

Le VIH/SIDA
Plus de 30 millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont morts du VIH et du SIDA à ce jour – la plus grande part dans les parties les plus pauvres de notre monde.

Depuis 1987, Caritas Internationalis joue un rôle de leader pour demander des soins justes et compatissants pour ceux vivant avec le virus, ou en étant atteint. Plus d’un quart de siècle plus tard, nous avons de bonnes nouvelles : les taux d’infection sont en baisse et jamais autant de malades ont eu accès aux médicaments.

Les organisations Caritas, ainsi que d’autres structures de l’Église catholique, œuvrent pour trouver les personnes atteintes du VIH et du SIDA où qu’elles soient. Certaines vivent dans des zones rurales isolées, hors de portée des organisations gouvernementales ou caritatives. Caritas offre des soins, des traitements, et un réconfort physique et spirituel. C’est une approche complète qui ne juge ni ne rejette les malades, et qui encourage les communautés à suivre la même approche.

Au niveau international, Caritas Internationalis entretient des liens étroits avec l’Organisation mondiale de la santé, l’ONUSIDA et le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme. Ensemble, ils militent pour l’accès aux soins médicaux, aux médicaments, et aux outils de diagnostic pour tous ceux qui en ont besoin. Tous les jours, Caritas défend la dignité et le caractère sacré de la vie humaine, en prêtant une attention toute particulière aux personnes atteintes du VIH et du SIDA qui sont peut-être aussi réfugiées, migrantes, ou qui ont échappé à la traite des êtres humains.

La tuberculose
Apprendre qu’on a la tuberculose, c’est bouleversant – même si un régime strict viendra à bout de toutes les souches sauf des plus résistantes.

Mais quand la tuberculose touche quelqu’un dont le système immunitaire est déjà affaibli par le virus du VIH, les médecins se mettent à parler du « duo mortel ». En Afrique, au moins une personne atteinte à la fois du VIH et de la tuberculose meurt toutes les trois minutes. Les enfants atteints de la tuberculose et du VIH qui n’ont pas encore été diagnostiqués et soignés, survivent rarement après leur deuxième anniversaire.

Par l’intermédiaire de sa campagne HAART for Children campaign, Caritas insiste pour que les médicaments nécessaires pour soigner la tuberculose et le VIH soient adaptés aux enfants. Caritas veut également que les gouvernements et l’industrie pharmaceutique agissent en mettant au point des tests de dépistage pour les enfants des régions pauvres et rurales. Caritas presse également pour une aide plus efficace pour les adultes atteints de la tuberculose ou pour ceux qui sont atteints des deux maladies.

Les maladies non transmissibles
Quand on pense aux maladies des pays pauvres, le VIH/SIDA, la tuberculose, et le paludisme, sont généralement ce qui nous vient à l’esprit. Mais le cancer, le diabète et les maladies du cœur et des poumons touchent les femmes, les hommes, et les enfants des pays pauvres de la même façon qu’ils touchent ceux des pays riches.

La différence, c’est que les habitants du monde en développement n’ont pas le même accès à la prévention, au diagnostic, au traitement – ou à un remède éventuel– que leurs frères et sœurs du monde développé.

Imaginez qu’on vous dise qu’un membre de votre famille est atteint du cancer et que vous sachiez qu’il a peu de chance d’être opéré ou de faire de la chimiothérapie. Imaginez qu’on vous dise que vous êtes diabétique mais qu’il n’y a pas d’insuline pour vous maintenir en vie. C’est le cas de millions de personnes qui vivent dans un endroit où l’accès aux spécialistes, aux médicaments et aux hôpitaux est limité.

Si vous êtes pauvre, vous avez un plus grand risque de développer une maladie comme le cancer ou le diabète – connus sous le nom de maladies non transmissibles parce qu’une personne ne peut pas l’attraper d’une autre. La pauvreté en elle-même est l’un des quatre grands facteurs de risque – les autres sont le tabagisme, l’abus d’alcool, et un régime non équilibré avec peu d’exercices physiques.

Les plus démunis développent les maladies non transmissibles plus jeunes. Ils deviennent plus difficiles à soigner, et les patients eux-mêmes deviennent encore plus pauvres. Les médicaments, ou les aliments nutritifs, qui peuvent aider à recouvrer la santé, sont hors de leur portée. Le cycle infernal de la pauvreté a énormément d’influence sur la survie, ou non, des personnes malades.

Caritas et ses organisations sœurs partenaires catholiques intensifient leur lutte contre les maladies non transmissibles par l’intermédiaire de programmes concrets sur le terrain. Comme il vaut mieux prévenir que guérir, Caritas finance des examens pour prendre la tension en Afrique du Sud, des professionnels de la santé de la communauté ont été formés pour sensibiliser sur les changements du style de vie aux Philippines, alors qu’au Liban, la prévention est faite très jeune à l’école. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, des programmes destinés aux hommes des zones rurales sont en cours.

Mais Caritas soulève également sa voix mondiale pour inciter les gouvernements à changer leurs politiques sur la santé et à faire plus attention à ces maladies chroniques. Investir dans la lutte contre les maladies non transmissibles, c’est investir dans la santé future de notre monde. Caritas veut qu’on prête attention aux problèmes croissants, comme l’obésité, qui accumulent les problèmes pour les décennies à venir à la fois dans les pays riches et les pays pauvres.

Lépidémie de grippe
Au 20ème siècle, trois épidémies de grippe ont entraîné la mort de millions de personnes. Le monde en attend une autre – mais personne ne sait quand ni à quel point elle sera grave.

Caritas a peur que les plus démunis souffriront d’une façon disproportionnée parce qu’ils souffrent de malnutrition ou qu’ils ont moins accès à de bons soins médicaux. Ils peuvent également avoir des problèmes de santé, comme par exemple être atteints du VIH ou de la tuberculose.

Une épidémie de grippe commence quand un nouveau virus – qui est sensiblement différent d’autres souches – apparaît et se propage rapidement. Caritas sait que très peu de personnes seront immunisées et qu’on s’attend à ce que la moitié de la population d’un pays soit malade. Le taux de mortalité sera élevé. Caritas travaille aux côtés des gouvernements et des organisations internationales comme l’Organisation mondiale de la santé pour prévoir une ligne de conduite.

Le soutien actif des communautés sera vital pour que même le meilleur des projets réussisse. Les communautés religieuses – comme l’Église catholique– seront une ressource publique précieuse. On leur demandera leur aide, et leurs congrégations distribueront des informations, des médicamentes, et du réconfort.

Avec une présence dans plus de 160 pays, Caritas aura un rôle important à jouer en cas d’une nouvelle épidémie de grippe.

HAART for Children
La campagne de Caritas HAART for Children demande que les femmes et les enfants séropositifs soient diagnostiqués et soignés le plus tôt possible. Cela peut faire toute la différence pour améliorer leur santé et prolonger leur vie.

HAART œuvre activement pour que la prévention de la transmission du virus soit une priorité et pour que les médicaments nécessaires soient rendus disponibles.

La campagne HAART for Children encourage le développement d’un test de dépistage simple et abordable pour les enfants, et presse les entreprises pharmaceutiques de développer des antirétroviraux adaptés aux enfants. Elle demande également que toutes les femmes enceintes soient dépistées volontairement, et qu’on leur propose un traitement, une césarienne programmée, et des alternatives à l’allaitement, le cas échéant.

Caritas est aussi activement engagée dans « Le Plan mondial » de l’UNAIDS dont l’objectif est d’éliminer les nouvelles infections à VIH chez les enfants d’ici à 2015, et de maintenir leurs mères en vie. Elle entretient un lien avec l’Organisation mondiale de la santé et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose, et le paludisme. Les organisations Caritas sponsorisent directement ou soutiennent des programmes sur le VIH/sida dans plus de 115 pays.