Aide pour l’hiver pour les Irakiens qui fuient les persécutions

« Ça me rend triste que mon enfant soit né dans une tente et qu’il continuera d’y vivre », dit Shereen Sabah.

Elle était enceinte de cinq mois quand elle a fui les extrémistes de l’ « État islamique » (ISIS), qui ont envahi la zone de Sinjar, au nord de l’Irak, en août. Elle appartient à la communauté Shabak, une des minorités visées par les militants, tout comme les Yazidis, les chrétiens et certaines sectes musulmanes.

« Nous avons vécu à différents endroits et nous avons même dû dormir dans la rue. Une fois arrivée au camp, j’étais trop fatiguée pour sortir », dit-elle. « Ma grossesse a été très pénible. Il faisait très chaud. »

« Quand je la prends le matin, elle est glacée », dit Shereen. « Il y a des médecins, mais elle est quand même toujours malade à cause du froid. »

« Quand je la prends le matin, elle est glacée », dit Shereen. « Il y a des médecins, mais elle est quand même toujours malade à cause du froid. » Photo par Sam Tarling/Caritas

La vie dans la tente, maintenant que le rude hiver est arrivé, a rendu la vie encore plus difficile pour Shereen et sa petite fille de deux mois, Alaa. « Quand je la prends le matin, elle est glacée », dit Shereen. « Il y a des médecins, mais elle est quand même toujours malade à cause du froid. »

La famille a été enregistrée pour recevoir une aide d’hiver de la part de Caritas, qui aide environ 10 000 personnes du nord et du centre de l’Irak.

« Nous ne cessons de découvrir de nouveaux noyaux de personnes », dit Thomas Hoerz, conseiller humanitaire de Caritas Irak, secondée par Caritas Allemagne.

À Zakho, les familles reçoivent des bons pour acheter pour 37 $ (30 €) d’habits hivernaux, ce qui leur donne généralement accès à une veste, des pantalons et une paire de chaussures. Hoerz dit que les familles ont été en mesure de compléter cela avec des habits reçus de seconde main.

« Ma famille compte six membres et je suis le seul à travailler, alors nous avons vraiment besoin de ces choses », dit Amr Hermez Adem, qui a reçu un chauffage, des couvertures et des draps dans le cadre d’une distribution de Caritas.

Les familles se voient aussi offrir un tapis, une couverture, un drap par membre de la famille et un chauffage avec trois mois de fioul. Les familles reçoivent des kits d’hygiène et des accessoires de cuisine, qui comprennent un fourneau rudimentaire et des ustensiles de cuisine.

« La première nuit où nous avons débarqué ici, il n’ya avait rien. C’était l’été, alors on a dormi à même le sol, et certains d’entre nous dans notre voiture. Nous continuons d’avoir peur que les Deash (ISIS) viennent et nous attaquent », dit Elias Paulos Mati, un des nombreux chrétiens à avoir fui l’ISIS.
Tout comme la grande majorité des familles, ils sont partis de chez eux au milieu de l’été, s’attendant à être éloignés pour peu de temps, et sont de ce fait mal équipés pour l’hiver froid et rude de cette région.

La famille vit maintenant à Mangesh, près de Dohuk. Caritas Irak, en partenariat avec le membre US CRS, a aidé plus de 1000 familles déplacées en leur donnant de l’argent et des coupons. Le montant moyen est de 400 $ par famille, et il est utilisé pour acheter des habits hivernaux, des couvertures et de la literie.

Les petits-enfants d’Elias, Daniel, Lavina et Julianne ont tous reçu des habits grâce aux donations. « Je n’avais pas de veste, alors quand ils m’en ont acheté une je me suis sentie heureuse – j’en avais une presque pareille chez moi », dit Daniel. « Je me sens au chaud et à l’aise dans mes nouveaux vêtements », dit Lavina.

Nous sommes très reconnaissants envers Caritas, ils nous ont donné ce dont on avait besoin à temps pour l’hiver », dit Elias.

Mustapha Mohammad, 22 ans, un musulman déplacés de Bartala, se trouve dans la cuisine de la petite maison donnée par Caritas, le 5 Décembre 2014.

Mustapha Mohammad, 22 ans, un musulman déplacés de Bartala, se trouve dans la cuisine de la petite maison donnée par Caritas, le 5 Décembre 2014. Photo par Sam Tarling/Caritas

Caritas a aussi réparé des bâtiments auparavant abandonnés, afin que les personnes puissent y vivre.

« Quand nous sommes arrivés, la maison était dans un piètre état », dit Jala Haider Mohammad, 65 ans, un musulman déplacé de Bartala, près de Mossoul. « Il y avait un tas de fissures dans les murs. Le parterre était sale. C’était déplorable. »

Il partage une maison avec ses cinq fils, leurs femmes et leurs enfants, dans le village de Kindala, près de Zakho. La famille a vu ses fenêtres et son toit réparés est re-scellés et s’est fait installé un système d’égouts rudimentaire.

« Caritas est arrivée et a commencé à nous fournir tout le matériel. Ils nous ont donné des couvertures, des matelas et même ce tapis. Ils nous ont même donné des habits et des draps. Nous sommes arrivés ici avec pour seuls vêtements ceux que nous portions, mais grâce à Dieu et à Caritas, nous avons à présent des habits pour l’hiver », dit-il.

La famille Dorbo sont des Yazidis de Sinjar. Ils vivent à présent à Shariya, près de Dohuk, dans une maison construite en partie. Ici Caritas, en partenariat avec CRS, a aidé plus de 1000 familles en mettant à leur service outils, ressources et expertise pour réparer les maisons, afin de les aider à traverser l’hiver.

« Il n’y avait pas de fenêtres, pas de porte, rien. Il faisait très froid, avant. Nous avons essayé de couvrir les fenêtres avec du bois et des sacs en plastique, mais ça ne marchait pas bien. Il n’y avait que nos draps pour nous tenir au chaud », dit le père, Daoud Dorbo.

« C’est bien mieux maintenant. Une fois qu’ils ont couvert toutes les fenêtres, il a tout de suite fait beaucoup plus chaud », dit-il. « Je préfère de loin être ici qu’avoir à vivre avec l’ISIS. »

Faire Un Don


Merci de votre don généreux à Caritas. Votre soutien rend notre travail possible.

Pray

Caritas brought together a collection of prayers and reflections for you to use.

Se Porter Volontaire

Les volontaires apportent une contribution cruciale à notre travail. Découvrez comment devenir volontaire.