La Journée Mondiale des Réfugiés : accueillir, protéger,encourager, intégrer

Célébrée chaque année le 20 juin, la Journée Mondiale des Réfugiés est un moment clé permettant d’honorer la force, le courage et la persévérance de millions de réfugiés. Une personne sur 113 a été obligée d’abandonner sa maison en raison des guerres ou de la persécution. Ce ne sont pas simplement des chiffres – il s’agit d’êtres humains, chacun avec des rêves pour l’avenir de leurs familles. Derrière les statistiques il y a des enfants qui veulent aller à l’école et ne peuvent pas. Il y a des mères qui se demandent si leurs fils et leurs filles sont encore vivants. Il y a des pères qui se demandent comment pourvoir aux besoins de leur famille à l’avenir.

Une famille prend son dîner au camp de réfugiés Mugunga 3 à Goma, au nord du Kivu, au Congo

Une famille prend son dîner au camp de réfugiés Mugunga 3 à Goma, au nord du Kivu, au Congo. Un demi-million de personnes ont fui la République Démocratique du Congo, tandis que 3,7 millions de personnes obligées de quitter leurs maisons se retrouvent déplacées à l’intérieur du pays. 10.000 volontaires de Caritas assurent une vaste gamme de programmes de secours d’urgence et de développement.

« Les clôtures matérielles ou politiques sont un échec et appartiennent au passé. Il nous faut à l’avenir combattre les véritables causes à la racine qui obligent les personnes à abandonner leurs maisons, et, en attendant, mettre en place des solutions humaines et dignes pour aider ceux qui frappent à notre porte. L’Eglise catholique est claire à cet égard, nous ne pouvons pas continuer à détourner le regard face à des gens dans un état de désespoir tel qu’ils sont prêts à risquer leur propre vie et celle de leurs enfants à la recherche d’une vie meilleure.» Mgr. Luc Van Looy, président de Caritas Europa

Terrain de jeu au Camp de transit de Nyumanzi

Terrain de jeu au Camp de transit de Nyumanzi, à Adjumani, en Ouganda. La crise au Soudan du Sud a obligé 1,8 millions de personnes à fuir, dont la moitié en Ouganda. Caritas travaille sur place avec les réfugiés sud-soudanais en leur fournissant des semences et des outils afin qu’ils puissent construire leur propre avenir.

« Avec le développement de nouveaux cadres internationaux – Pacte mondial sur les migrants et les réfugiés en 2018, les États devraient non seulement assurer un partage de responsabilité plus efficace en réponse à des  mouvements de masse, mais ils devraient également accepter l’opportunité de reconnaître et de souligner l’importance de la contribution que les réfugiés et les migrants apportent à leurs communautés d’accueil, afin de faire de la véritable solidarité une réalité vécue pour ceux qui recherchent la protection et ceux qui la prodiguent conformément à leurs obligations. » Déclaration œcuménique conjointe à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, 2017

Des réfugiés syriens trouvent un abri

Des réfugiés syriens trouvent un abri sous des tentes dressées dans un champ à Salihli, dans la région turque bordant la mer Egée. Caritas a assisté des dizaines de milliers de familles en Syrie, au Liban, en Jordanie et en Turquie. Elle fournit de la nourriture, des abris d’urgence, des soins de santé gratuits et un soutien médical , des couvertures, des vêtements et des articles ménagers, ainsi que des services de conseil et des endroits conviviaux pour que les enfants puissent jouer et apprendre.

« Si, tous ensemble, nous partageons le rêve d’un monde en paix, si la contribution des migrants et des réfugiés est évaluée de manière appropriée, alors l’humanité pourra devenir progressivement une famille universelle, et notre Terre une véritable maison commune. » Cardinal Luis Antonio Tagle, président de Caritas Internationalis.

Des réfugiés syriens trouvent un abri sous des tentes à Gölmarmara, province de Manisa

Des réfugiés syriens trouvent un abri sous des tentes à Gölmarmara, province de Manisa, dans la région turque qui borde la mer Egée. A travers sa campagne Syrie : la paix est possible, Caritas a plaidé pour que les combats prennent fin, pour une aide humanitaire accrue et la protection des droits de l’homme, et pour garantir la circulation en sécurité de tous ceux qui essaient d’échapper à la violence.

“En tant qu’Eglise catholique, nous devons reprendre le mandat d’être des Samaritains, accueillant avec tendresse chrétienne sans tourner le dos à nos frères, en montrant les signes d’une authentique hospitalité et d’accompagnement des hommes et des femmes migrants et réfugiés.” Mgr. Alvaro Ramazzini, évêque de  Huehuetenango, Guatemala.

École publique à Broummana, au Liban.

École publique à Broummana, au Liban. Avec l’arrivée massive de réfugiés, la demande en matière d’éducation s’est accrue, et les autorités libanaises offrent actuellement deux « créneaux » à l’école – un le matin pour les enfants libanais et un autre l’après-midi pour les enfants syriens. Caritas apporte un soutien éducatif – des fournitures, des livres, des sacs et le transport – à 300.000 enfants. Isabel Corthier/Caritas

“Nous couper du monde – que ce soit avec des barbelés, des murs en brique ou des refus de visa – ne va pas résoudre nos problèmes de sécurité intérieure. Nous devons au contraire travailler ensemble pour apporter la paix là où il y a la guerre, pour apporter la sécurité là où il y a la violence, pour apporter la prospérité à la place de la pauvreté.” Sean Callahan, PDG  de CRS et vice-président de Caritas Internationalis.

Caritas Liban fournit des soins de santé à 10.000 réfugiés syriens à partir de ses cliniques mobiles, telles que celle-ci à Taalabaya.

Caritas Liban fournit des soins de santé à 10.000 réfugiés syriens à partir de ses cliniques mobiles, telles que celle-ci à Taalabaya. Caritas aide en particulier les mères enceintes ou venant d’accoucher, les handicapés et les familles nombreuses. Elle fournit également de la nourriture, des abris et de la protection.

“Si j’avais un rêve, ce serait de pouvoir retourner en Syrie. Je rêve de pouvoir retrouver ma famille. J’espère devenir médecin quand je serai grande, pour pouvoir aider des gens comme ma mère, qui souffre de problèmes de santé mentale. Bien qu’en Turquie je sois une réfugiée, je pense que c’est possible. Lorsqu’on veut quelque chose, il faut se battre pour y arriver. »Miriam, 15 ans.

Ali Mahmood et son épouse Nesreem viennent de Bagdad.

Ali Mahmood et son épouse Nesreem viennent de Bagdad. Leur fils souffre de diabète depuis qu’ils ont subi une attaque dans leur maison. Les réfugiés sont accueillis temporairement au Camping Polleur, situé à Verviers, dans les Ardennes belges. Isabel Corthier/Caritas

“Nous étions des professionnels, mon mari ingénieur, moi-même médecin. Nos familles étaient chiites et sunnites. Lorsque les combats entre factions ont commencé en Iraq, nous étions ciblés et avons dû partir. Nous voulions retourner là-bas, mais mon oncle a été tué et ce n’était plus possible. Notre avenir a été détruit là-bas. J’aimerais reprendre des études de médecine ici en Turquie pour pouvoir exercer à nouveau ma profession et assurer l’éducation de ma fille. » Aiya, 26 years, réfugiée irakienne.

Ahmed Jabar, réfugié irakien de 19 ans

Ahmed Jabar, réfugié irakien de 19 ans, se fait couper les cheveux comme le champion de foot Ronaldo par un volontaire. Les réfugiés sont accueillis temporairement au Camping Polleur, situé près de Verviers, dans les Ardennes belges. Les organisations Caritas de France, Autriche, Grèce, Croatie, Italie, Serbie, Slovénie, Macédoine, Hongrie et d’ailleurs ont réagi avec célérité face à la plus grande vague migratoire de masse que le monde ait jamais connue depuis la 2ème Guerre mondiale.

Seigneur, donne-moi la force de poursuivre ma route. Donne-moi suffisamment de nourriture pour avoir cette force. Le mal m’a chassé de mon pays natal. J’ai laissé derrière moi ma maison, complètement détruite. Je dois trouver un nouveau foyer. Seigneur, ôte de mon esprit l’image de ma famille sur le point de mourir, et remplace-la par l’espoir d’une nouvelle famille aimante, un endroit où je pourrais travailler pour gagner le pain de chaque jour, avoir des amis qui m’accueillent et viennent à mon aide, avoir une nouvelle maison où je pourrais reconstruire une nouvelle vie. Kathy McVay, idées de prière de CAFOD.

L’école de Fuhais, à Balqa, en Jordanie

A l’école de Fuhais, à Balqa, en Jordanie, des enfants syriens reçoivent une éducation informelle. Caritas Jordanie donne des opportunités éducatives aux enfants réfugiés syriens à travers des classes de maternelle, de rattrapage, de remise à niveau, et des espaces conviviaux.

“ Face à ce panorama complexe, je sens le besoin de faire état de ma profonde préoccupation en raison du caractère forcé de nombreux mouvements migratoires contemporains, qui augmentent les défis posés à la communauté politique, à la société civile et à l’Eglise, et accroissent l’urgence de donner une réponse coordonnée et efficace à ces défis. Notre réponse partagée peut s’articuler autour de quatre verbes : accueillir, protéger, encourager et intégrer. » Pape François

Ecole à Madaba, Jordanie, assistée par Caritas.

Ecole à Madaba, Jordanie, assistée par Caritas. L’équipe de volontaires fournit un soutien éducatif, des activités psychosociales, des conseils et une assistance pour répondre aux besoins de la santé affective et mentale des enfants réfugiés.

A vous de jouer

En septembre 2016, les dirigeants mondiaux ont accordé de convenir en 2018 d’un Pacte Mondial pour les réfugiés, dans lequel toutes les composantes de la société feraient front commun# Avec les réfugiés, et assumeraient leur juste part au lieu de laisser les Etats supporter seuls à titre individuel le fardeau des déplacements forcés de masse. Vous pouvez faire pression sur ces gouvernements afin qu’ils tiennent leur promesse en signant la pétition du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés.

La nouvelle campagne mondiale de Caritas – Partagez le voyage – commencera en septembre 2017  et durera deux ans. La campagne – visant la sensibilisation à l’égard des migrations – est une réponse aux appels réitérés du Pape François, qui demande de favoriser ce qu’il appelle « la culture de la rencontre ». En renforçant les liens entre les communautés et les migrants, ou entre les migrants potentiels et ceux qui sont rentrés, nous renforcerons en mệme temps les liens entre les membres de la famille humaine. Venez nous rejoindre en septembre en prenant contact avec votre Caritas locale.

Toutes les images ont été prises par Isabel Corthier, phtojournaliste gagnante de plusieurs prix, durant son travail à Caritas.

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