La paix est possible en Syrie, affirme un eveque syrien aux Nations Unies

Syrian refugee Reem, 30, and her daughter Ibtisan, 3, photographed at their home in Zarqa, Jordan. She has three children. Two of them attend public school and Caritas remedial classes. Previously they attended Caritas catch up classes after having missed one year of school. Photo by Oscar Durand/CRS

Reem, 30 ans, réfugiée syrienne, et sa fille Ibtisan, 3 ans, dans leur maison à Zarqa, en Jordanie. Elle a trois enfants. Deux d’entre eux fréquentent l’école publique et des cours de soutien de Caritas. Auparavant ils ont suivi dess cours de rattrapage de Caritas, après avoir perdu une année entière de scolarité. Photo: Oscar Durand/CRS

Syrian refugee Reem, 30, and her daughter Ibtisan, 3, at their home in Zarqa, Jordan. She has three children. Two of them attend public school and Caritas remedial classes. Previously they attended Caritas catch up classes after having missed one year of school. Photo by Oscar Durand/CRS

“Les gens pensent qu’il est naïf de parler de la fin de la guerre face à une telle destruction”, a affirmé  Mgr. Antoine Audo, évêque chaldéen d’Alep. “Mais la paix est possible aujourd’hui en Syrie.”

Le président de Caritas Syrie s’exprimait ainsi à l’occasion d’une manifestation parallèle sur la crise en Syrie, organisée le 16 février aux Nations Unies à Genève. Il est intervenu aux côtés de Michel Roy, Secrétaire Général de Caritas Internationalis, de Sébastien Dechamps, de Caritas Belgique, et de Paulo Pinheiro, Président de la Commission d’enquête sur la Syrie auprès du Conseil des Droits de l’Homme.

“La Syrie a une longue histoire de tolérance et de coexistence pacifique entre les différentes religions. Nous refusons de participer à  la persécution d’autres Syriens. Nous aimons notre pays comme nous aimons  notre famille, essayer de nous diviser ne marchera pas”, a-t-il dit. “Nous sommes les victimes d’un conflit régional qui a manipulé l’extrêmisme au sein d’une société fragile.”

L’évêque s’est référé à la vie quotidienne à Alep, après un rude hiver sans électricité, sans chaufffage, sans eau courante, avec une nourriture restreinte et sous les bombes. “ Le cessez-le-feu partiel nous a redonné un peu d’espoir”, a dit Mgr. Audo. “ Les gens ont recommencé à respirer, à marcher dans les parcs et à revivre.”

Le cessez-le-feu est entré en vigueur le 27 février, après des négociations entre les principaux acteurs régionaux, dont l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Turquie et le Qatar, ainsi que des organismes régionaux tels que la Ligue Arabe et l’Union Européenne.

“Nous espérons tous que le processus de dialogue sera une réussite”, a dit l’évêque. “Toutefois, la solution doit venir de la Syrie elle-même et ne pas être imposée de l’extérieur.

“En tant que Syriens ordinaires nous avons un rôle à jouer. Nous devons nous rassembler en tant que véritables citoyens, et aucun groupe ne doit combattre un autre pour imposer sa domination.”

Caritas Internationalis a lancé une  campagne intitulée “La paix est possible en Syrie”, afin de contribuer aux efforts visant à mettre fin à la pire des crises humanitaires au monde.

“La Syrie de demain, comme celle d’hier, doit être un melting-pot uni dans la diversité, avec un socle laïc garanti par la loi”, a-t-il dit.

[Tweet “La paix est possible aujourd’hui en Syrie, affirme le Président de Caritas Syrie.”]

Michel Roy a invité les gouvernements à mettre fin aux ventes d’armes à la Syrie, à couper aux bélligérants tout apport financier leur permettant d’acheter des armes et à se retirer de tout accord commercial susceptible de financer la guerre.

Paulo Pinheiro, Président de la Commission d’enquête sur la Syrie, a affirmé qu’après 5 années de guerre il y avait des signaux d’espoir. “Le niveau de violence a sensiblement décru dans les zones soumises au cessez-le-feu”, a-t-il dit. “Nous avons à présent besoin de plus de confiance pour mettre en place des mesures telles que la libération de prisonniers.”

Il s’est référé au traitement que subissent les réfugiés syriens qui débarquent en Europe. “Vous ne pouvez pas prêcher les droits de l’homme à vos ressortissants, et traiter les réfugiés syriens comme des numéros. Vous ne pouvez pas vous targuer d’être une démocratie et traiter les gens de cette manière. C’est pourquoi la campagne de Caritas est si importante: pour remettre les personnes devant leurs responsabilités.”

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