Caritas appelle les gouvernements à redoubler d’efforts en matière de développement durable

Caritas at the High-Level Political Forum on sustainable development, UN Headquarters, July 9-18, 2018

Caritas appelle les gouvernements à redoubler d’efforts en matière de développement durable

Les membres de Caritas, qui participeront à ce forum avec  plus de 2000 leaders de la société civile, s’efforceront de faire comprendre aux gouvernements l’urgence d’atteindre les objectifs adoptés en 2015 dans l’Agenda 2030, qui visent à créer un monde libéré de la pauvreté, de la faim et des inégalités. Caritas mettra l’accent sur le travail qui reste encore à faire, en se basant sur son expérience acquise sur le terrain dans le monde entier.

Les participants seront : Cristina Linaje, Caritas Espagne ; Francesco Hernández, Caritas Amérique Latine ; Rita Rhayem, Caritas Liban ; Paul O’Callaghan, Caritas Australie ; Adriana Opromolla, Caritas Internationalis ; Siba Alexis, Guinée-Conakry ; le Père Evaristus Biassey, Caritas Nigeria ; et Kim Mazyck, Catholic Charities des États-Unis.

 

An irrigation project in Kitui, Kenya which is supported by Caritas agency Trócaire. Photo: Aidan O’Neill.

Objectif final : la nécessité d’une résilience durable

Le Forum Politique de Haut-Niveau (FPHN) de cette année est le troisième organisé depuis l’adoption de l’Agenda 2030. Le thème principal sera « La transformation vers des sociétés durables et résilientes ».

L’Agenda 2030 constitue pour la communauté internationale le plus fort des mandats politiques relatifs au développement durable. Il nous invite à reconnaître la nécessité de transformer les sociétés à travers des actions durables, résilientes et inclusives. Cela suppose de reconnaître le caractère interconnecté et complexe des défis à affronter, mais également les opportunités que le changement peut apporter. Pour Caritas, la résilience est une approche qui peut nous aider à comprendre et à mieux nous engager à l’égard de ces défis dans un monde qui change. Elle peut également aider les individus et les communautés à être les architectes de leur propre destin, et les ménages à s’auto-organiser, à se préparer à affronter les chocs et les tensions, et à se servir du changement pour s’adapter, se régénérer et s’épanouir. Si la résilience consiste à faire face et à prospérer en dépit du changement, alors la soutenabilité consiste à garantir la durabilité de la résilience.

Action et transparence

Le forum devrait servir à tirer la sonnette d’alarme auprès des gouvernements pour qu’ils renforcent leur engagement et accélèrent les avancées, afin de pouvoir atteindre en 2030 les objectifs fixés par l’Agenda du développement durable. En faisant cela, les gouvernements ne doivent pas se borner à établir une liste des efforts actuellement en cours. Ils devraient souligner que l’Agenda 2030 est un outil transformationnel, et faire rapport sur la manière dont ils envisagent de donner une impulsion aux changements nécessaires au moment de mettre en œuvre des Objectifs du développement durable (ODD). L’ONU, les gouvernements et toutes les parties concernées devraient s’assurer que le forum est un espace favorable à une interaction authentique et honnête, et que les bons exemples qui permettent d’aboutir à un vrai changement sur le terrain ont été bien documentés et partagés.

Stratégie intégrée

L’Agenda 2030 ne pourra être mise en pratique que si les trois piliers du développement durable sont mis en œuvre de manière intégrée. Cela suppose le partage de la prospérité économique et la mise en place de protections sociales au bénéfice de tous, ainsi que la sauvegarde de l’environnement. Tous les objectifs sont interconnectés et indivisibles. Les gouvernements devraient se servir de la Revue Volontaire Nationale (RVN) pour partager les efforts visant à équilibrer ces trois dimensions du développement durable à travers les ODD, et pour éviter de compromettre les objectifs de développement humain par rapport aux objectifs environnementaux.

Communication et reddition de comptes

Les gouvernements nationaux sont responsables à l’égard de tous leurs citoyens, notamment ceux qui sont les plus marginalisés et laissés de côté. Ils doivent s’assurer qu’il y a suffisamment d’information disponible concernant le processus, et qu’ils disposent de l’espace civique nécessaire pour s’engager dans la mise en place et le suivi des ODD. La société civile et les réseaux confessionnels ont souvent un meilleur accès aux communautés car ils ont construit des rapports basés sur la confiance. Compte tenu de l’enracinement profond des liens tissés par les organisations de la société civile, les gouvernements devraient prendre leur attache au moment d’élaborer des indicateurs nationaux, de fournir des données et d’atteindre les groupes vulnérables. Le rôle des organisations confessionnelles mérite également d’être reconnu, compte tenu de l’intense activité déployée au niveau de la base. Le forum est l’occasion pour les gouvernements de partager des mécanismes visant à inclure de manière efficace les groupes de la société civile et les organisations confessionnelles.

Objectifs et défis

Cette année le forum passera en revue différents objectifs, y compris ceux visant à garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable ; à faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ; et à garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement, en assurant une gestion durable des ressources en eau.

Des progrès importants restent encore à faire dans tous ces domaines. Par exemple, des milliards de personnes, la plupart d’entre elles habitant des contrées éloignées, n’ont pas encore accès à des sources énergétiques modernes. Les investissements et la gouvernance menés comme si de rien n’était sont loin de pouvoir aller au bout de la « dernière ligne droite » et ne seront pas en mesure d’atteindre des résultats concrets d’ici 2030. Il est urgent de renforcer l’investissement public, d’augmenter les mécanismes innovants de financement et d’améliorer la planification et la fourniture de services énergétiques pour pouvoir répondre aux besoins des communautés vulnérables et s’assurer que personne n’est laissé de côté.

Travailler sur le terrain

Caritas Internationalis a participé aux négociations qui ont abouti à l’Agenda 2030. Nous constatons que les objectifs sont certes louables, mais il est impératif qu’ils se traduisent par des actions concrètes. De nombreuses agences membres de Caritas, tant dans l’hémisphère nord qu’au sud,  sont actuellement engagées dans des centaines de projets visant à avoir un impact durable sur les communautés.

Voici un bref aperçu de certains travaux engagés :

VIH/SIDA au Nigeria: En vue de soutenir la lutte contre le VIH/SIDA, Caritas Nigeria met actuellement en œuvre  un programme de soins, de traitement et de soutien  relatif au VIH/SIDA, en fournissant des tests de dépistage et des conseils, une thérapie antirétrovirale, un soutien aux enfants vulnérables et le renforcement des systèmes sanitaires. Plus de 4,5 millions de personnes ont bénéficié de cette aide au cours des sept dernières années.

Approvisionnement en eau en Tanzanie: A Lositete, au nord de la Tanzanie, une sécheresse sévère a affecté les moyens de subsistance des villageois. Dans les communautés rurales de la Tanzanie, la responsabilité de collecter l’eau revient principalement aux femmes et aux enfants, qui se voient forcés de parcourir de longues distances dans le simple but d’en trouver assez pour survivre. Grâce à la mise en œuvre du Projet d’approvisionnement en eau lancé par Caritas Australie, l’amélioration des infrastructures a permis d’amener des changements significatifs en faveur des habitants de Lositete, y compris chez les Massaï.

Protection des terres en Papouasie-Nouvelle-Guinée: L’Eglise catholique de la province d’East New Britain, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, se bat pour protéger les ressources alimentaires et en eau des habitants de Pomio, où des propriétaires terriens ont subi des pressions de la part de la filiale locale d’une compagnie forestière transnationale, pour les forcer à sous-louer leurs terres afin d’y installer des plantations d’huile de palme. L’archevêque de Rabaul,  Francisco Panfilo,  avec le soutien de Doug Tennent, un volontaire Caritas d’Aotearoa Nouvelle-Zélande, a adressé une pétition et recherché une médiation juridique afin d’obtenir des conditions plus équitables en faveur de ces propriétaires.

Tous ces projets visent à conférer des bénéfices durables en faveur des communautés. Caritas lancera un appel lors du forum pour que des mesures concrètes soient adoptées.

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