Kuba Sadecki et Anna Gurnikewicz sont bénévoles pour Caritas pour la première fois. Il y a longtemps de cela, Kuba avait déjà fait du volontariat pour aider après une grave inondation, lorsqu’il était encore à l’école. Il ne sait pas exactement ce qui l’a attiré vers la frontière ukrainienne. Il a tout simplement eu l’impression que c’était là ce qu’il fallait faire. Il a suivi les nouvelles et lu les appels à l’aide. Ce faisant, il a constaté qu’il n’y avait pratiquement aucune aide à Dorohusk. Sans réfléchir, il a donc pris sa voiture et s’est rendu à la frontière.
Caritas Pologne l’a accueilli à bras ouverts et lui a tout de suite donné du travail. « Les premiers jours ont été difficiles », raconte Kuba. Et de nous confesser avoir pleuré trois fois. Les gens qui traversaient la frontière tremblaient de froid. Cela lui brisait le cœur de voir des enfants souffrir comme ça. Il ne réussissait même plus à bien dormir. Mais ces derniers jours, la situation s’est quelque peu améliorée, dit-il.
« Les premiers jours ont été difficiles. Je n’ai jamais rien vécu de tel dans ma vie. Être ici, ça me fait du bien, je me sens utile ». Kuba Sadecki
Cela lui montre que son aide est utile, explique-t-il. Il a également suivi un cours accéléré d’ukrainien pendant une semaine. Parfois, il travaille dans une cuisine de campagne, parfois il fait passer la frontière aux gens ou gère les chauffeurs. Aujourd’hui, il se tient au poste frontière et aide les arrivants à s’orienter.
« Même si c’est éprouvant, je gère mieux mes émotions ici que chez moi. L’aide active me soutient dans cette démarche ». Anna Gurnikewicz
Le contact étroit avec sa fiancée Anna l’a aidé à gérer ce dont il a été témoin. Après une semaine, Anna a décidé de le suivre. Elle a entendu les rapports bouleversants de Kuba et a fait tout son possible pour prendre des vacances.
Depuis hier, elle se tient elle aussi au poste frontière de Dorohusk pour accueillir les réfugiés qui arrivent. Elle connaît bien l’Ukraine pour s’y être rendue à plusieurs reprise. Le fait que la guerre soit si proche la touche profondément. Elle aussi aide les gens à passer la frontière. Elle porte leurs bagages et leur tient compagnie. Parfois, elle pleure même à leurs côtés.
Philipp Spalek pour Caritas