Caritas Népal aide les candidats à l’émigration à trouver un emploi sûr à l’étranger

Ambika Khanal, est une aspirante travailleuse étrangère de 25 ans, mère célibataire de deux enfants, originaire de Panchapuri-6 dans le district de Surkhet. Il y a quelques semaines , elle s’est rendue à l’Agence coréenne les yeux remplis d’espoir, cherchant à s’envoler pour la Corée. Elle avait déjà versé 90 000 roupies à son agent, persuadée d’obtenir de la sorte un emploi dans une entreprise coréenne. Mais, las, l’agent lui a demandé 90 000 roupies supplémentaires pour de nouvelles formalités administratives.

Cet agent a assuré à Khanal que « votre billet pour la Corée sera confirmé une fois ce paiement effectué ». Malheureusement, ce malfrat manipulait les individus en leur donnant de faux espoirs, les amenant à payer chacun des sommes de 1 lakh (100 000 roupies) ou plus.

Et Khanal de nous confier , penseuse : « Qui quitterait volontiers sa maison, sa famille et son pays pour aller travailler au loin, si ce n’est pour assurer une vie meilleure à ses enfants ? »

Plus de 150 personnes, dont Khanal, se sont fait leurrer par ce genre d’agents promettant des emplois à l’étranger. Beaucoup d’entre elles manquent de qualifications, ne sont pas préparées, n’ont pas leurs papiers en règle et ne connaissent pas les pratiques de migration sûres.

C’est dans ce contexte que Caritas Népal est intervenue pour former les personnes qui semblaient auparavant ignares des procédures juridiques, des documents gouvernementaux, des spécificités des emplois, des annonces de postes vacants, des noms des entreprises et d’autres informations cruciales liées à l’emploi à l’étranger. Ils ont sensibilisé ces candidats à l’émigration aux risques liés à une émigration non contrôlée.

Plus tard, lorsque Khanal et ses amis ont tenté de contacter l’agent, ils ont découvert que celui-ci avait fermé sa société et s’était volatilisé. Comme d’autres travailleurs étrangers pleins d’espoir, ils ont contracté des prêts à des taux d’intérêt exorbitants de 40 à 50 % par mois et ne savent pas comment les rembourser. Dans un profond soupir,  Khanal s’interroge : « Comment vais-je subvenir aux besoins de mes enfants maintenant ? »

Malgré la fréquence de ces incidents dans le district, les autorités locales n’ont hélas pas pris de mesures contre les responsables et n’ont pas rendu justice aux victimes. Actuellement, les victimes de ces fraudes cherchent donc de l’aide auprès des agents locaux pour récupérer leurs fonds perdus.

Grâce au projet SAMVAB de Caritas Népal, des centaines de personnes dans le VDC de Panchapuri ont pu éviter de tomber dans les pièges d’agents escrocs grâce au programme de sensibilisation mené dans le cadre de ce projet.