Traite des êtres humains et violence à l’égard des femmes : l’histoire d’Oyime

Caritas Nigeria collabore avec #COATNET pour venir en aide aux victimes de la traite humaine et de l’esclavage moderne, soumises à des violences physiques et psychologiques, souvent alors qu’elles tentent de trouver une vie meilleure.

« Je m’appelle Oyime et j’ai 36 ans. Après l’échec de mon mariage, j’ai eu la garde de mes trois enfants sans aucune forme de soutien de la part de leur père. Que dire ? La vie était dure pour moi ; je n’arrivais plus à nourrir mes enfants, alors je les ai laissés auprès de ma mère au village et je suis venue au Bénin, où j’ai travaillé comme femme de ménage, mais avec un salaire bien trop maigre.

En novembre 2021, j’ai rencontré quelqu’un qui m’a promis de m’appuyer pour partir en Europe. On m’a dit de me rendre au Ghana et que les documents y seraient traités sur place. Mais lorsque je suis arrivée au Ghana, mon téléphone a été saisi et j’ai été enfermée dans une maison close. On m’a dit que je devais travailler pour payer la somme d’argent non divulguée utilisée pour me faire venir au Ghana. J’ai été violée et exploitée physiquement et sexuellement jusqu’à ce que finalement, un client m’aide à m’échapper.

Lorsque je suis rentrée au Nigeria, j’ai entendu parler de Caritas Nigeria par un autre migrant de retour au pays, et je me suis inscrite à leur programme de formation où j’ai appris à gérer une entreprise. Pendant la formation, j’ai acquis des compétences importantes comme la gestion du stress, la pensée positive et la gestion des émotions, qui m’ont profondément encouragée et aidée à guérir.

À la fin de la formation, j’ai créé ma propre entreprise. Maintenant, je sais à quel point il est bon d’avoir un endroit à moi, où je peux utiliser mes compétences et gagner de l’argent. Je suis heureuse et reconnaissante envers Caritas Nigeria qui m’a secourue et m’a donné un nouveau souffle de vie. »