Le séisme de magnitude 7.8 qui a frappé le Sud-Est de la Turquie le 6 février 2023 a bouleversé beaucoup de vies, et notamment celle de Kamile. Avant cela, elle vivait Ovakent. Elle venait de finir son école secondaire. Mais maintenant, elle vit avec sa famille dans un abri de fortune. Elle voudrait se marier, mais elle n’en a pas encore les moyens.
« Quand le tremblement de terre a détruit notre maison, on a installé une tente ici. C’est L’AFAD (la Présidence de gestion des catastrophes et des urgences est une agence gouvernementale de gestion des catastrophes qui opère sous l’égide du Ministère turque de l’intérieur) qui nous a donné cette tente. Il y a aussi un conteneur. Nous sommes 6 personnes à vivre ici. J’ai des frères et sœurs de 7, 6 et 3 ans. Notre père est décédé. »
L’aide est arrivée rapidement après la catastrophe, mais elle n’a pas pu atteindre toutes les familles. « Nos voisins nous ont donné un chauffage, Dieu merci. Nous avons sorti des couvertures et des oreillers des décombres de notre propre maison. Nos vêtements, tous nos biens, nous avons tout perdu dans le tremblement de terre. »
Kamile souffre d’une hernie dans le bas du dos et ne peut plus travailler. « Je travaillais avant le tremblement de terre. Je travaillais pour mon amie Habibe, comme ouvrière textile, mais après la mort de mon père, je n’ai plus pu aller travailler. Personne ne travaille dans ma famille. Mon père avait une pension, mais elle n’a plus été versée après son décès. Nous n’avons plus d’argent. »
L’avenir est devenu incertain. « Avant le tremblement de terre, nous vivions dans une vraie maison. Mais maintenant, nous avons tout perdu. Ma mère est malade et le froid aggrave son état de santé. Mon père était malade avant, et maintenant il est mort. »
Même dans les heures les plus sombres, une étincelle d’espoir brille : « Caritas nous a donné des couches et un fauteuil roulant. Des amis nous ont aidés en nous fournissant de la nourriture, des chaussures et des vêtements. »