Yasmine Halalish vit à Alep avec son mari, Fathi Moustafa. Elle est la belle-mère de trois enfants : Raneem, qui a besoin de soins particuliers, Tasneem et Mouhammad Moustafa. La mère biologique est décédée.
Parlez-moi de la période ayant suivi le tremblement de terre. Avez-vous reçu de l’aide ?
« Nous avons reçu de l’aide de Caritas Syrie : des conserves, des kits d’hygiène et des vêtements. Le timing était parfait, parce que nous ne pouvions plus loger chez nous pendant les répliques du tremblement de terre, et nous n’avions donc pas d’autres aliments disponibles que des conserves. Les kits d’hygiène sont également arrivés à point nommé et nous ont beaucoup aidés. »
Pouvez-vous raconter l’instant précis du premier tremblement de terre ?
« Quand je me suis endormie, mon mari m’a dit d’arrêter de secouer le lit. Je lui ai dit que ce n’était pas moi. Il a sauté du lit, a crié « tremblement de terre » et a couru réveiller les enfants. Nous nous sommes habillés à la va-vite et avons couru dans la rue.
Comment va votre fille Raneem ?
« Elle soufre d’autisme. La plupart du temps, elle est en émoi ou en colère ; parfois, je n’arrive plus à la gérer. Elle doit prendre des médicaments spécifiques. Parfois, la banque de médicaments nous fournit le médicament, mais parfois, il n’est pas disponible. Les médicaments sont chers : ils coûtent entre 60 000 et 70 000 livres syriennes, alors que la retraite de mon mari n’est que de 105 000 livres. Nous sommes donc confrontés à une période difficile.
Quels sont vos besoins les plus urgents ?
« J’ai la fièvre de la mer Méditerranée, ce qui fait que j’ai moi aussi besoin d’une assistance médicale. J’en ai ras le bol des médicaments et des médecins, mais j’ai besoin d’urgence d’un traitement approprié. »
