Tanya Garhin et son fils Nikita ont dû laisser leur famille derrière eux en Ukraine

Tanya Garhin est assise, pensive, sur son lit. Son fils Nikita cherche une épaule sur laquelle s’appuyer. Encore et encore, elle regarde son téléphone portable. Elle n’arrive pas à trouver ce qu’elle cherche. Son regard se perd dans le vide. La mère et l’enfant sont les seuls de leur famille à être arrivés à ce jour à Przemyśl, en Pologne. Roslan, le mari de Tanya, est resté à Mykolaïv avec leur fils Dimitri, 16 ans. Dimitri ne voulait pas laisser son père seul. Et ils ne sont pas les seuls.

En fait, ils forment une grande famille, mais la guerre les a séparés. Ils vivent d’un côté de la ville. De l’autre côté, Ilyena, la fille de 26 ans de Tanya Garhin, vit toujours avec son mari et leur fille Adelina, qui vient d’avoir un mois. Elle ne voulait pas quitter son mari et a tenu bon dans la ville depuis que les premiers missiles ont commencé à pleuvoir. Aujourd’hui, Tanya Garhin attend que ses enfants décident de quitter la ville pour se mettre eux aussi en sécurité. Si Ilyena quitte la ville, Dimitri viendra aussi, pense-t-elle.

Elle a passé les premiers jours de la guerre avec son mari, Dimitri et Nikita dans un abri près de leur maison. Après des jours de bombardements, elle craignait pour la sécurité de ses enfants. Nikita est parti avec sa mère. Dimitri, lui, a décidé de rester. Lui dire au revoir n’a pas été chose facile pour elle. Tanya Garhin et Nikita ont pris le train pendant 20 heures jusqu’à Lviv. Les gens dormaient partout. Ils ont eu de la chance et ont trouvé un siège ou se reposer. Entre-temps, les transports de l’Ukraine occidentale vers la frontière polonaise se sont un peu mieux organisés. Ils ont pris un bus qui les a emmenés directement à la frontière. De là, ils ont continué jusqu’à Przemyśl. Des bénévoles de Caritas les ont approchés et leur ont offert un endroit où dormir dans une école primaire. Ils n’avaient presque pas de bagages. Là, ils ont pu trouver ce dont ils avaient besoin pour l’instant, ont reçu de la nourriture et ont pu rassembler de l’énergie pour deux jours. Entre-temps, les bénévoles leur ont trouvé un logement à plus long terme, près de Cracovie. Chaque jour, Tanya Garhin voit les terribles images de Marioupol et d’autres villes. Elle espère que sa ville sera épargnée et que ses enfants décideront de se mettre en sécurité. Elle attend avec impatience qu’arrive ce message de délivrance sur son téléphone portable.

Philipp Spalek pour Caritas

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