Les organisations confessionnelles s’unissent pour la dignité des migrants et des réfugiés

QUI : Alliance ACT, Communion anglicane, Caritas Internationalis, Fédération luthérienne mondiale, Conseil œcuménique des Églises, Campagne mondiale pour mettre fin à la détention d’enfants migrants.

OÙ : Palais des Nations, Genève, salle XXV parallèlement à la réunion du Conseil des droits de l’homme.

QUAND : Mardi 26 juin 2018 de 11h30 à 13h00.

QUOI : Table ronde intitulée «  Partager le chemin : promouvoir la dignité des migrants et des réfugiés ». Parmi les intervenants figurent le Cardinal Luis Antonio Tagle, Président de Caritas Internationalis, S.E. Evan P. Garcia, Représentant permanent des Philippines auprès des Nations Unies à Genève, Grainne O’Hara, Directrice de la division de la protection internationale de l’UNHCR, Pia Oberoi, Conseillère sur les migrations et les droits de l’homme au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Christian Wolff, Responsable du programme pour la migration et le déplacement à ACT Alliance, Hayat Akbari et Mariane Quintao, jeunes ambassadeurs de la Campagne mondiale pour mettre fin à la détention d’enfants migrants.

POURQUOI : Les Nations Unies ont établi des plans ambitieux pour créer une collaboration plus efficace et plus humaine en matière de migration et de réfugiés avec la Déclaration de New York adoptée par ses États membres en septembre 2016. C’était le point de départ de discussions sur deux pactes, le Pacte pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et le Pacte sur les réfugiés, qui doivent être adoptés en 2018. La Déclaration a confié à l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR basé à Genève, la tâche de développer le Pacte sur les réfugiés avec les gouvernements et les autres parties prenantes.

Rome, Italie, 19 juin : le personnel de Caritas et des personnalités institutionnelles et ecclésiales ont partagé un repas avec des migrants et des réfugiés dans le cadre de la semaine d’action mondiale de la Campagne Partager le chemin (17-24 juin 2018). Cela a été un moment de partage de leur parcours pour les migrants et de connaissance mutuelle pour tous. Photo de Caritas / Stefano Montesi.

Caritas Internationalis fait l’éloge des efforts visant à apporter une réponse internationale collective à l’important mouvement de migrants et de réfugiés, à renforcer l’équité entre les pays et à aider les migrants et les réfugiés à vivre dans la sécurité et la dignité. En manquant cette occasion, la communauté internationale ferait l’objet d’une condamnation accablante. Malheureusement, la réalité est que les migrants et les réfugiés sont les laissés-pour-compte de la société actuelle.

Classer les migrants et les réfugiés comme étant réguliers, irréguliers ou réfugiés ne met pas en avant leur dignité humaine ni leurs droits de l’homme, en particulier lorsque cela les prive de l’accès à l’éducation, à la justice, aux services sociaux, aux soins de santé et au logement. Caritas demande l’accès aux services essentiels, indépendamment du statut migratoire prévu dans les deux pactes.

L’impact du changement climatique sur les sociétés vulnérables devrait entraîner de nouvelles migrations dans les années à venir. Les pactes doivent reconnaître les risques liés au changement climatique et fournir une protection spécifique à ceux qui sont déplacés par ses impacts, sans quoi un nombre important de personnes se retrouvera sans protection.

Le principe de non-refoulement stipule que personne ne devrait être renvoyé dans son pays s’il y craint pour sa vie. Caritas demande que le non-refoulement soit inscrit dans les deux pactes.

Le Cardinal Tagle de Caritas Internationalis a déclaré : « Si le rêve d’un monde pacifique est partagé par tous, si la contribution des réfugiés et des migrants est correctement évaluée, alors l’humanité peut devenir une famille de plus en plus universelle et notre terre une véritable « maison commune ». Le développement humain intégral va au-delà du bien-être économique. Il inclut la croissance dans le respect mutuel, le dialogue, l’amitié et la solidarité. »

Jack Palmer-White, Représentant permanent de la Communion anglicane auprès des Nations Unies, a déclaré : « Les Eglises et autres communautés religieuses sont en première ligne dans de nombreuses situations de déplacement, que ce soit pour détecter les premiers signes de déplacement potentiel, pour répondre aux besoins physiques et spirituels des populations déplacées ou pour s’occuper de leur propre déplacement, à l’intérieur des pays et au-delà des frontières. À mesure que les parties prenantes se mettront d’accord et mettront en œuvre les deux pactes mondiaux dans l’année, il est essentiel que l’expertise et que l’expérience des communautés confessionnelles soient reconnues comme faisant partie de la solution. »

193 États se sont engagés à œuvrer pour mettre fin à la détention d’enfants migrants dans la Déclaration de New York. Toutefois, dans le cadre des négociations sur le Pacte mondial, la détention des enfants a continué d’être un problème qui a opposé plusieurs États. Hayat Akbari, jeune ambassadeur de la Campagne mondiale pour mettre fin à la détention d’enfants migrants, a fui son pays natal à l’âge de 17 ans et a passé plus d’un an dans un centre de détention indonésien. « Cela a été l’une des périodes les plus difficiles de ma vie », dit-il. « Nous étions 42 à vivre dans une pièce où nous étions tous d’un âge différent. » Dans ce cas, il plaide pour que les États mettent en œuvre les normes relatives aux droits de l’homme, qui reconnaissent que la détention viole les droits de l’enfant.

Disponible pour une interview : Hayat Akbari

Il y a quatre ans, Hayat Akbari craignait pour sa vie en Afghanistan. À l’âge de 17 ans, il a fui son pays natal et a passé plus d’un an dans un centre de détention indonésien avant d’arriver en Australie en tant que réfugié il y a deux ans. Il termine actuellement un baccalauréat artistique et juridique et il est défenseur de la jeunesse dans le cadre de la Campagne mondiale pour mettre fin à la détention d’enfants migrants. Il est également membre du Asia Pacific Refugee Rights Network (APRRN) ou Réseau des droits des réfugiés d’Asie et du Pacifique et du Multicultural Youth Advocacy Network (MYAN) ou Réseau de défense de la jeunesse multiculturelle (MYAN).

  • Où vivez-vous actuellement ? Dans quelle ville, dans quel pays ?
  • J’habite à Auburn, à côté de Sydney.
  • Pourquoi la campagne est-elle importante pour vous ?
  • La détention n’est pas la seule solution à appliquer pour les enfants, la liberté est le droit de tout être humain. Il existe des solutions et des alternatives à la détention.
  • Comment avez-vous participé à la Campagne mondiale pour mettre fin à la détention des enfants ?
  • Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de l’enfance en 2017, j’ai partagé mon histoire pour célébrer les droits internationaux des enfants.
  • Êtes-vous impliqué dans d’autres activités de plaidoyer, de campagne ou communautaires ?
  • Oui, je défends les personnes vulnérables vivant dans la communauté, en particulier les 30 000 personnes vivant dans un avenir incertain. Je plaiderai cette année lors de la consultation des Nations Unies où je ferai en sorte que les voix de ces personnes soient représentées et que leurs préoccupations soient entendues.
  • Quels sont vos loisirs ou qu’aimez-vous faire pendant votre temps libre ?
  • Je lis principalement des livres d’histoire et des romans. J’aime prendre des photos de la nature pendant mon temps libre. Je passe aussi du temps avec mes amis et je joue au foot si j’ai le temps, sinon je fais surtout du jogging tous les jours.
  • Que voulez-vous voir la campagne accomplir ? Quelle est la solution pour mettre fin à la détention des enfants ?
  • Je veux que tous les pays interdisent de détenir des enfants. Je crois qu’il existe d’autres solutions que la détention. Détenir des enfants peut leur porter atteinte, mentalement et physiquement, ce qui est un désastre. Je crois que les enfants eux-mêmes sont la solution et que la détention communautaire est l’une des principales solutions à ce problème. Cette solution peut donner aux enfants la chance d’être scolarisés et de rester positifs.

 

Contacts :
Mme Floriana Polito, fpolito@caritas-internationalis.com,

+41 22 78 614 37 83 ;
Mme Yasmine Idrissi Azzouzi, yidrissi@caritas-internationalis.com,

+42 22 77 982 27 11.

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